Précédent grave à Ouled Yaïche dans la nuit de samedi à dimanche : une bande de voyous s'est attaquée à une équipe de la Protection civile venue éteindre un véhicule en flammes. Après un coup de fil annonçant l'incendie, un camion et une ambulance ont démarré de l'unité de Blida mais les pompiers ont été accueillis par des jets de pierres et de bouteilles vides. «C'est la première fois que nous voyons cela ! Au plus fort des années de terrorisme, nous avons toujours été respectés», dira un officier de la protection civile. On nous a tendu une sorte de guet-apens dans cette cité des 120-logements. L'ambulance se protégeait derrière le camion afin de manœuvrer et «tenter» une sortie sans accident. «Nous étions au milieu d'une scène d'épouvante, criblés de jets de pierre. Les vitres ainsi que les pare-brises et lunettes arrière ont volé en éclats», ajoute l'officier encore sous le choc. L'environnement est devenu malsain pour toutes les autres cités à cause de bandes organisées regroupées là par l'effet de la distribution de logements par quotas. Le lieu est appelé «rue Maillot» les résidents étant originaires de ce quartier populaire de Blida où les vols et les agressions faisaient légion. Tout le monde croyait à Blida que ces malfrats avaient vécu, mais le problème s'était seulement déplacé à quelques kilomètres. Les cités des alentours subissent un diktat et nombre de familles ont dû «brader» leur pas de porte pour déménager et tenter de trouver une cité plus sereine.