Danger n La cybercriminalité constitue, non seulement une menace pour les personnes et les entreprises, mais aussi pour l'économie, surtout avec la contrefaçon sur Internet. «En adoptant la stratégie e-Algerie2013, qui vise à conduire le pays vers l'économie du savoir, l'Algérie court des risques, car on va intégrer les nouvelles technologies de l'information et de la communication dans l'activité économique (e-commerce, e-Banking…) et c'est pour cela que ce débat a été organisé, afin de sensibiliser les citoyens et les entreprises», nous a déclaré Bachir Halimi, expert et président de l'entreprise Excendia, sise à Montréal, en marge de la journée d'étude sur la cybercriminalité organisée,hier, par l'Eepad en partenariat avec Algérie Télécom, à l'hôtel El-Aurassi, à Alger. Dans le même contexte, Malik Si Mohammed, chef de cabinet au conseil national économique et social (Cnes), estime qu'il n'y a pas de risques particuliers, mais qu'il faut une sensibilisation des citoyens. M. Halimi a, lui aussi, insisté sur la nécessité d'organiser des journées et même des campagnes de sensibilisation, pour que les citoyens comprennent les risques et les dangers de ces nouvelles technologies de l'information et de la communication «il faut également sensibiliser les institutions et les entreprises, afin de protéger leurs systèmes», a-t-il souligné. En outre, il estime qu'il faut changer les lois en fonction des grands progrès et changements technologiques que connaît le monde, notamment l'Internet, et ce, pour faire face à la cybercriminalité. Pour protéger les grandes entreprises, Malik Si Mohammed, estime qu'il faut séparer le réseau interne de l'externe, tout en précisant que 80% du risque vient de l'intérieur de l'entreprise. «La sécurité est d'abord une affaire de prévention, il faut que chaque entreprise prenne en considération les risques pour définir une politique de sécurité», a-t-il fait savoir. Dans le même sillage, M. Halimi a tenu à préciser qu'il faut penser à la prévention, et la protection pour ensuite engager des poursuites contre les cybercriminels. S'agissant des techniques utilisées par les hackers pour arnaquer les citoyens et les entreprises M. Halimi a expliqué qu'elles sont multiples : «On utilise des emails pour escroquer les citoyens, en leur annonçant qu'ils ont gagné une grosse somme d'argent, mais qu'en contrepartie il faut payer une petite somme afin de recevoir leur «cadeau», on utilise également ces emails pour accéder aux comptes bancaires et les vider par la suite, en transférant l'argent vers d'autres comptes...»Par ailleurs, les autres intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de développer une coopération entre tous les points d'accès à Internet, et ce, pour contribuer à une meilleure protection des citoyens et des entreprises.