Résumé de la 140e partie n Les Armstrong nient de nouveau leur responsabilité dans la mort de leur bébé. Mais la police, elle, est persuadée de leur culpabilité. L'intendant Jones et l'inspecteur Gates, croient aussi que les Armstrong sont responsables de la mort de leur premier nourrisson, Stephen, mort des mêmes symptômes que Terence. Ne faudrait-il pas procéder à son autopsie ? On téléphone aussitôt à Nickolls pour lui soumettre le projet. — Ce serait très difficile… La mort remonte à plus de deux ans ! — On pourrait quand même essayer ! Un permis d'exhumation est délivré, pour l'autopsie du jeune Stephen, mort il y a deux années. Le 17 septembre, l'inspecteur Gates se rend au cimetière de Gosport. John Armstrong, est là aussi, ainsi que l'exige la loi. Après l'exhumation du corps, John s'approche de Gates et lui dit : — Vous croyez qu'on va trouver quelque chose dans ce qui reste de ce pauvre Stephen ? L'inspecteur le regarde mais ne répond pas. En tout cas, il a deviné son inquiétude : il doit craindre qu'on ne trouve dans le corps un produit toxique ! Hélas, les espoirs de John vont être comblés : le cadavre est si décomposé qu'on ne trouve aucune trace de barbiturique. Mais pour ce qui est de Terence, la responsabilité des parents est maintenant prouvée. Il est certain qu'ils se sont débarrassés, d'un commun accord, de leur fils (et peut-être même du premier), mais il faut maintenant déterminer qui a administré les gélules à l'enfant : le père ou la mère ? On revoit l'emploi du temps du couple. C'est alors que l'inspecteur Gates pense à un détail : si le sedonal a un effet immédiat, cela veut dire que les symptômes se sont déclarés juste après la prise, si en revanche, l'effet est lent, il faut supposer que la prise a été faite bien après. Or, le petit Terence s'est senti mal, juste après le retour de son père pour le déjeuner. A la demande de Gates, Nickolls entreprend une série d'expériences. Il soumet des capsules de sedonal, achetées en pharmacie, à l'action du suc gastrique. Elles se dissolvent mais ne laissent pas, comme dans le cas de Térence, de résidu rougeâtre. Renseignement pris, la maison qui a fabriqué le sedonal a changé la présentation du produit qui ne laissait pas ce résidu. On avait remarqué, auparavant, que les capsules éclatait au hasard, parfois immédiatement, parfois une demi-heure ou plus… Donc, le sedonal a pu être donné à Terence au retour de John ou avant. Le toxicologue n'apporte donc aucune preuve. Gates, pourtant sûr de la culpabilité du couple, ne peut étayer son accusation. Il aurait fallu prouver que le couple possédait du sedonal… En attendant d'en trouver la preuve, Gates continue à surveiller le couple. Le 24 juin 1956, Jane passe aux aveux. «J'ai menti, dit-elle, John avait ramené une grande quantité de sedonal et il en a donné au petit». Il m'a demandé de me débarrasser des gélules.. On apprend qu'elle vient de déposer une demande de divorce, parce que son mari la brutalisait. Il est certain qu'elle voulait se venger de son mari, mais le tribunal prend au sérieux ses accusations. A la fin du procès, le couple est reconnu coupable d'infanticide, mais seul John fut condamné. Janet, bien défendue par son avocat, a été acquittée.