Programme n Le nouveau Président a promis d'engager une lutte sans merci contre la pauvreté qui touche une grande partie de la population. Un an après le coup d'Etat qu'il avait lui-même mené, Mohamed Ould Abdel Aziz a été officiellement investi, hier, mercredi, dans ses fonctions de président élu de la Mauritanie, au cours d'une grande cérémonie dans le stade olympique de Nouakchott. Ce général de 53 ans, qui a renversé le 6 août 2008 le Président civil Sidi Ould Cheikh Abdallahi, a été élu avec plus de 52% des suffrages, dès le premier tour de la présidentielle dont les résultats ont été rapidement validés par le Conseil constitutionnel, en dépit des contestations de l'opposition. Dans le stade plein, la cérémonie s'est ouverte par la lecture d'un verset du Coran. Puis M. Ould Abdel Aziz a prêté serment comme quatrième président de la République islamique de Mauritanie, ex-colonie française, indépendante depuis 1960. Les Présidents de deux pays voisins, à savoir Abdoulaye Wade du Sénégal et celui du Mali, Amadou Toumani Touré, assistaient à la cérémonie, de même que le Premier ministre marocain Abbas El Fassi, la vice-présidente gambienne, Isatou Njie-Saidy et le président du sénat algérien Abdelkader Bensalah. L'Union africaine était représentée par son ambassadeur près l'Union européenne, Mahamat Saleh Annadif. Youyous et applaudissements ont ponctué cette cérémonie que l'opposition boycottait. Dans son discours, le Président élu a affirmé que les efforts de son pays en matière de lutte contre le terrorisme seront doublés. «Nous ne ménagerons aucun effort pour lutter contre le terrorisme et ses causes», a-t-il promis. Par ailleurs, M. Ould Abdel Aziz a affiché une ferme volonté pour combattre la pauvreté dont souffre une grande partie des Mauritaniens. «La première chose qui me vient en tête au moment d'entrer en fonction ce sont les conditions lamentables de milliers de démunis et de pauvres qui fondent d'énormes espoirs sur cette nouvelle ère», a-t-il déclaré en arabe, en assurant avoir été élu «pour mettre fin à leur souffrance».