Résumé de la 4e partie n L'homme attend qu'elle se lève pour partir, mais Aïcha ne bouge pas de sa chaise. Embarrassé, l'homme n'ose pas lui dire de partir. Aïcha est non seulement paresseuse mais on dit aussi qu'elle est chapardeuse. Elle ne manque pas, quand l'occasion se présente, de s'emparer du bien d'autrui. Un jour, elle apprend qu'un homme vient d'emménager dans une nouvelle maison. aussitôt, elle prend des chiffons et se confectionne un ventre de femme enceinte. Elle met un châle sur la tête et va se mêler aux voisines de l'homme qui l'aident à mettre ses meubles dans la nouvelle maison. «Merci, merci, dit l'homme, Dieu vous le rendra.» Il est particulièrement touché par cette femme enceinte qui se démène autant que les autres. Il veut bien lui dire de se ménager, mais il craint de la froisser. Les voisines, elles, qui ne connaissent pas Aïcha, la prennent pour la femme de l'homme. — C'est bientôt l'accouchement ? lui demande-t-on — C'est pour bientôt, demain peut-être ! Après avoir rentré, puis rangé tous les meubles, les voisines se retirent. Aïcha, elle, feint d'être fatiguée. — Je n'en peux plus ! L'homme lui apporte une chaise. — Assois-toi ! Elle s'assied. — Tu t'es bien dépensée. Dis-moi quel est ton nom ! — Je m'appelle Zaghardou (c'est-à-dire ‘'poussez des youyous'') — Quel drôle de nom ! — C'est mon nom, on m'appelle ainsi ! L'homme attend qu'elle se lève pour partir, mais Aïcha ne bouge pas de sa chaise. L'homme, embarrassé, n'ose pas lui dire de partir. Comme la nuit tombe et que la journée a été pénible, il finit, terrassé de fatigue, par sombrer dans un profond sommeil. C'est alors que Aïcha se lève. Elle fait venir une carriole et déménage tous les meubles. Au matin, l'homme se réveille et constate qu'on lui a dérobé ses meubles. — J'ai été volé ! crie-t-il Il se rappelle alors la femme enceinte qu'il a laissée, la vieille. Il la cherche mais ne la trouve pas. Alors, il sort et se met à crier. — Zaghardou ! Zaghardou ! Aussitôt les voisines sortent et se mettent à pousser des youyous stridents ! L'homme s'énerve et crie de plus belle. — Zaghardou ! Zaghardou ! C'est de nouveau des youyous, encore plus stridents ! Cette fois-ci, l'homme s'emporte. — Je demande où est passée la femme enceinte qui vous a aidés, hier, à emménager mes meubles ! Les femmes s'étonnent. — Quoi ? Mais on croyait que c'était ta femme. Et quand tu nous as demandé de pousser des youyous, on croyait qu'elle avait donné naissance à un garçon ! L'homme se frappe la tête en comprenant qu'il a été bien roulé ! (à suivre...)