Résumé de la 5e partie n La tenancière du hammam, dégoûtée par la saleté repoussante de Aïcha, lui indique le coin le plus reculé du hammam, celui réservé aux pauvres. On se moque souvent de Aïcha Mzbayel qui ne se lave que très peu et qui, par conséquent, dégage une odeur désagréable. — Comme tu es sale ! — Tu pues ! — Tu es pire qu'un bouc ! Sa mère ne cesse de la houspiller. — Tu es la risée de tous ! Pourquoi ne te laves-tu pas comme tout le monde ? — Je n'aime pas chauffer l'eau et je n'aime pas me frotter ! — Et si tu allais au hammam ? Tu trouveras de l'eau chaude et il y aura des kiyyâs, des masseurs, pour te frotter et te délasser ! — Je n'ai pas d'argent ! Sa mère prend une pièce d'or et la lui donne. — Tiens, avec ça, on te traitera comme une reine ! Aïcha se rend aussitôt au hammam. Elle croit qu'avec sa pièce d'or, elle sera bien traitée. La tenancière du hammam, dégoûtée par sa saleté, lui indique le coin le plus reculé du hammam, celui réservé aux pauvres. — Je veux une kiyassa, dit Aïcha On lui envoie une vieille femme, qui lui écorche le dos avec une éponge rêche. — Tu me fais mal ! — C'est tout ce qu'on peut offrir à une crasseuse comme toi ! Et pour couronner le tout, elle lui verse un seau d'eau chaude sur le corps. Aïcha est malmenée mais au moins elle est propre. Au moment de quitter le hammam, la tenancière l'apostrophe. — Paye-moi ! Aïcha lui remet la pièce d'or de sa mère. La tenancière est étonnée d'une telle générosité. Mais Aïcha fait ses calculs. Le semaine suivante, sa mère l'incite de nouveau à se rendre au hammam. — Je n'ai pas d'argent ! Elle lui donne une autre pièce d'or. Aïcha va faire la monnaie de sa pièce et ne garde, pour le hammam, qu'une piécette d'argent. La tenancière se rappelle de la pièce d'or de Aïcha et croyant faire une autre affaire, elle la traite royalement. — Occupez-vous d'elle, dit-elle à ses employées. On lui donne le meilleur coin, avec de l'eau chauffée à la température voulue. On fait venir, pour la laver et la masser, la meilleure kiyassa. — Es-tu satisfaite ? — Oui, dit Aïcha. Mais au moment de payer, elle ne donne qu'une piécette d'argent. — Quoi, s'écrie la tenancière, la dernière fois, alors qu'on t'avait maltraitée, tu m'as payée avec de l'or et maintenant qu'on te traite royalement, tu ne donnes qu'une piécette. — Eh bien, dit Aïcha, la pièce d'or, c'est pour les services d'aujourd'hui, la pièce d'argent, c'était pour la première fois ! (à suivre...)