Le djedwal est une variété de talisman. C'est un carré divisé en 16 cases égales dans lesquelles on inscrit des chiffres et des lettres, ainsi que des versets du Coran, magnifiant la puissance divine. Il existe plusieurs djedwal pour combattre le mauvais œil, pour favoriser la venue de prétendants pour une fille, pour arrêter la médisance. Ainsi, contre la médisance, on confectionne un djedwal et on ajoute une forme : «J'immobilise votre langue, je la rends impuissante à parler de moi, je la paralyse, etc.» On recourt également à la magie pour combattre un oppresseur et l'anéantir. Le texte magique est, cette fois-ci, composé sur une feuille de plomb sur laquelle on écrit le nom de celui que l'on veut abattre. Puis on récite une longue incantation dans laquelle on demande à Dieu d'intervenir pour mettre fin aux agissements de la personne détestée. La feuille doit être enterrée près d'un endroit où on fait habituellement du feu. Les ouvrages de magie recommandent de ne pas mettre la feuille dans le feu, autrement la personne visée mourrait dans d'atroces souffrances. Mais ce type de magie est, comme on le sait, blâmable. En revanche neutraliser un ennemi passe pour licite. Contre les voleurs, le talisman porte le sceau ou khatem du khafdj, formé par les trois lettres de l'alphabet arabe Kh, f et dj que l'on entoure d'un verset coranique.