Il n'y a pas que les croyants en particulier et les humains en général qui s'émerveillent du Coran, cette révélation divine miraculeuse. Les djinns, ces créatures qui ont toujours hanté les humains, ne sont pas restés insensibles au charme et à la beauté du texte sacré. L'information nous est parvenue par les sources crédibles que sont le Coran et le hadith sur le fait qu'au moins, à trois reprises, des djinns ont non seulement écouté avec émerveillement des passages du Coran, mais ils ont été subjugués en annonçant immédiatement leur soumission à la nouvelle religion. Plus que ça, en retournant chez leur peuple, ils se sont transformés en apôtres pour les inviter à se débarrasser des pratiques païennes et des mensonges et à glorifier le Dieu Unique, comme il est rapporté dans sourate El Ahqaf (les rochers). L'existence des djinns Dans sourate Errahmène (le clément), dont la récitation est un véritable casse-tête pour ses répétitions, au nombre de trente et une, il est rapporté par Ibn Omar que le Prophète (Prière et Salut soit sur lui) avait récité cette sourate devant ses compagnons qui observèrent un silence. Il s tourna vers eux et dit : “Est-ce que les djinns sont plus prompts que vous en réagissant à sa lecture ? Chaque fois que je prononce l'interpellation. De quels bienfaits de votre Seigneur, nierez-vous ?” Ils répondent : “Ô Seigneur, nous ne nions aucun de vos bienfaits.”Mais le Coran a consacré une sourate entière qui porte le nom des djinns pour immortaliser leur émerveillement à l'écoute du Coran, récité par le Prophète (P. et S. sur lui). De fait, il nous informe des créatures invisibles qui partagent notre sphère et notre univers. Donc, les djinns, progéniture descendant de Satan, existent bel et bien. Ils habitent dans les grottes, les montagnes, les endroits isolés et obscurs. Ils ont même pouvoir de se rendre visibles, soit sous forme humaine ou animale. Ils peuvent également faire des illusions ou des bruits pour faire peur en s'attaquant à des personnes isolées. Ils ont également pouvoir de communiquer aux humains des idées, souvent dans le mal s'ils ne sont pas croyants. Des hadiths nous montrent la manière qui protège contre leurs agissements en nous indiquant les versets ou les sourate à lire, notamment les trois dernières du Coran (El IKhlas et El Mouaouthataïne) et le verset du Trône après chaque prière et en se mettant au lit. La lecture de sourate El Baqara éloigne, pour sa part, la magie et la sorcellerie de la maison. Il est ramené que Dieu a donné une spécificité au Prophète Salomon (sur lui le Salut de Dieu) en lui attribuant le pouvoir de commander les djinns en les mettant à son service. La particularité de l'islam Ainsi, le Coran admet l'existence des djinns et des démons, qui, du reste, est admise dans toutes les civilisations et les religions, qu'elles soient monothéistes ou païennes, depuis la nuit des temps. La différence est que l'islam, en les définissant comme une créature invisible, a interdit leur adoration, d'un côté, en libérant l'homme de leur domination et donné les moyens de se protéger contre leurs méfaits, de l'autre. Comme les hommes, il y a les musulmans, les chrétiens, les juifs et les païens. Il y a les bons, notamment les croyants et les mauvais. Il faut avoir à l'esprit que les gens de part le monde souffrent des agissements des djinns, soit par la peur, soit des fois par des apparitions et des manifestations directes, notamment pendant le sommeil pour les personnes seules, les enfants et les bébés. Ils vivent de véritables calvaires. Pire, pour lutter contre, ces dernières vont fréquenter les sourciers qui ne sont autres que les complices des djinns. Le problème existe en terre musulmane. Seulement, les solutions sont simples et à la portée du croyant, la récitation de versets. Il faut toutefois faire attention aux charlatans et aux sorciers qui sévissent encore. La réponse divine Pour revenir aux djinns émerveillés par le Coran, Allah le Tout-Puissant, qui est beau et aime la beauté, a répondu par une sourate de 28 versets courts et rythmés d'une beauté et d'une architecture éblouissantes. Elle répond à des interrogations des Mekkois qui ont démenti le récit des djinns et qui ont tenté de piéger le Prophète sur les contenus, la manière et le but de sa mission, et enfin la venue de l'Heure. Chaque réponse débute par l'ordre “dis”, ce qui permet de repérer le début de chaque réponse. On a :1- “Dis qu'en vérité, il m'a été révélé qu'un groupe de djinns était venu m'écouter... ”, (01-19) 2- “Dis qu'en vérité je n'implore que Dieu… ” (20) 3- «Dis qu'en vérité, je n'ai pouvoir ni pour vous nuire ni pour vous guider... ”, (21) 4- “Dis qu'en vérité, nul ne me garantira refuge…” (22-24) et “Dis qu'en vérité, je ne sais si ce dont vous êtes menacés est proche ou a un délai.” (25-28). Le premier ordre, le plus long avec 19 versets, rapporte les propos des djinns au nombre de quinze, tous débutant par l'expression “en vérité, après avoir écouté la récitation du Coran par le Prophète (P. et S. sur lui) et leur soumission à Dieu. Ils s'étaient émerveillés non seulement du style et du contenu du texte, mais aussi de la voix du récitant et de quelle voix s'agit-il ! C'est celle du Prophète ((P. et S. sur lui), qui a conseillé d'embellir le son lorsqu'on récite le Coran”. Il faut dire qu'en plus de sourate El Djinns, il y a quatre autres qui débutent par l'ordre “dis”. Il s'agit d'El Kafiroune, El Ikhlas, El Falaq et En nass, dont la lecture protège justement contre la malédiction et les agissements des djinns et des gens du mal. Si les djinns se sont ainsi émerveillés du Coran, comme nous l'informent Dieu et son Prophète, (P. et S. sur lui), qu'en est-il des hommes en général et des musulmans en particulier. Au siècle de l'informatique, de l'intelligence, du savoir et de l'art, on continue à présenter le texte coranique, la peur au ventre, de façon compacte, lugubre et confuse, notamment dans nos manuels scolaires, faisant peu d'effort pour mieux montrer sa beauté, ses formes, sa logique, sa richesse et son contenu. Il faut dire que la révélation de cette sourate à l'architecture particulière a apporté beaucoup de consolation au Prophète (P. et S. sur lui), notamment après sa première sortie à Taïef, où il a été boudé par ses habitants.