Le coquillage que nous avons évoqué précédemment, est un objet de parure auquel on accorde des vertus magiques. C'est le cas du cauris, un coquillage qui appartient à la famille des porcelaines, connu aussi pour avoir servi de monnaie d'échanges dans certaines régions du monde, comme l'Afrique et l'Asie. Au Maghreb, il fait partie, depuis la préhistoire, des objets entrant dans la parure des Maghrébins et plus qu'un élément de décoration, il constitue un objet de protection, talisman ou amulette, destiné à préserver du mauvais œil et des maléfices. Les cauris avaient déjà une grande notoriété : on est arrivé, devant l'épuisement des ressources, à en fabriquer en faïence : des imitations de ce genre ont été retrouvées notamment chez les Carthaginois. Aujourd'hui, les cauris sont portés en collier ou alors cousus sur les vêtements et les coiffures, notamment des jeunes enfants, particulièrement vulnérables au mauvais œil et aux maléfices. L'idée de protection n'est pas toujours évidente, surtout quand le cauris entre dans une parure : c'est le cas des petits cordons, munis de ces coquillages et terminant les tresses des jeunes filles : mais l'idée de protection est toujours sous-jacente et les personnes qui les portent le reconnaissent.