Résumé de la 16e partie n Neville souhaite prendre des vacances au même endroit et à la même période que son ex-épouse... Qu'est-ce que tu vois de grotesque là-dedans ? s'emporta Neville. Des tas de gens en font autant, de nos jours. Après tout, pourquoi ne pas devenir bons amis ? Tout deviendrait tellement plus simple. D'ailleurs, tu le disais toi-même, l'autre jour.. — Je disais ça, moi ? — Oui. Tu ne t'en souviens pas ? Nous parlions des Howes, et tu as fait remarquer qu'ils avaient adopté une conduite sensée et raisonnable, et que la nouvelle épouse de Leonard et son ex étaient devenues les meilleures amies du monde. — Oh, ce n'est pas moi que ça gênerait. C'est vrai que je trouve ça très raisonnable. Mais je ne suis pas persuadée qu'Audrey en penserait autant. — Enfantillages ! — Ce ne sont pas des enfantillages. Tu sais, Neville, Audrey était folle de toi... Et je ne crois pas qu'elle supporterait la situation une seconde. — Tu te trompes complètement. Audrey estime que ce serait une très bonne chose… — Audrey estime ?... Qu'est-ce que tu me chantes là, Neville chéri ? Comment sais-tu ce qu'estime ou pas Audrey ? Neville eut de la peine à cacher son embarras. Il se racla laborieusement la gorge. — Il se trouve qu'hier, quand j'étais à Londres, je suis par hasard tombé sur elle. — Tu ne m'en avais rien dit ! — Eh bien, je te le dis maintenant, lâcha-t-il, irrité. Le hasard absolu. Je traversais Hyde Park, et je l'ai vue qui venait en sens inverse. Tu n'aurais tout de même pas voulu que je prenne mes jambes à mon cou, non ? — Non, bien sûr que non, souffla-t-elle, les yeux écarquillés. Continue. — Je... nous... enfin, nous nous sommes arrêtés, évidemment. Et j'ai fait demi-tour pour l'accompagner un peu. Je me suis dit... je me suis dit que c'était le moins que je puisse faire. — Continue, tu m'intéresses. — Nous nous sommes assis sur des chaises et nous avons bavardé. Elle s'est montrée adorable.., oui, adorable. — Tu m'en vois ravie. — Nous avons parlé de tout et de rien.., et puis une chose en amène une autre. Elle était très naturelle, très à son aise... et... et tout, quoi ! — Divin ! — Elle m'a demandé de tes nouvelles... — C'est trop aimable de sa part. — Et nous avons dit des tas de choses sur ton compte. Vraiment, Kay, elle n'aurait pas pu faire preuve de plus de gentillesse. — Cette chère Audrey !... — Et c'est un peu comme ça que l'idée m'est venue que... que ce serait tellement bien si... si vous deveniez amies, toutes les deux... si nous pouvions trouver ensemble un modus vivendi, quoi. Et je me suis dit que, si nous faisions ensemble un séjour cet été à la Pointe-aux Mouettes, il n'y avait pas de raison que nous ne puissions pas y arriver. C'est le genre d'endroit où ce genre de situation pourrait se dénouer tout naturellement. — C'est toi qui as pensé ça ? Je... euh... oui, bien sûr. Tout est venu de moi. (à suivre...)