Situation n Sept familles habitant le bidonville «Les bassins» à Oued El-Rouman, dans la localité d'El-Achour à l'est d'Alger, n'ayant pas bénéficié de l'opération de distribution des chalets qui a eu lieu en juillet dernier, sont montées au créneau . Elles ont organisé, lundi dernier dans la matinée, un sit-in devant le siège de l'assemblée communale d'El-Achour pour protester contre «le mépris des autorités à leur égard». D'après les témoignages recueillis sur place, des traitements de faveur ont caractérisé cette opération de distribution des chalets. Selon les protestataires, il existe 47 familles habitant ce site. 34 d'entre elles ont bénéficié d'un relogement dans des chalets situés à Réghaïa, les 13 familles restantes ont été simplement marginalisées. 5 parmi les familles ayant été lésées dans l'opération de distribution des chalets, n'observaient pas le sit-in car ayant accepté, nous dit-on sur place, de partager des chalets avec d'autres familles. Installées depuis 2003 sur ce site, les 47 familles avaient été chassées par la force de leurs baraques le 27 juillet dernier. Elles ont dû alors s'installer au stade de Oued El-Rouman avant d'en être encore chassées. L'éradication de ce bidonville est survenu à la suite des plaintes des propriétaires de ces terrains privés squattés. Les protestataires interrogés déclarent ne pas être concernés par les affaires de justice et n'avoir pas reçu de mises en demeure. Ils se disent frustrés que les élus locaux aient refusé même de les recevoir pour parler de leur problème. «Le président d'APC que nous avons vu sortir de l'APC, a évité de nous parler et n'a même pas daigné nous adresser la parole, ce qui traduit tout le mépris que réservent nos élus à la population», déplore un père de famille. Joint par téléphone, le président d'APC a tenu à apporter des éclaircissements. A propos de ce programme de distribution de chalets contesté par les sept familles n'en ayant pas bénéficié, notre interlocuteur a affirmé : «Les familles enregistrées et ayant le droit de bénéficier de cette opération ont eu leur chalet. Il y a 34 familles qui ont été relogées au niveau des chalets se trouvant à Réghaïa. Maintenant pour ceux qui protestent aujourd'hui, je tiens à vous dire qu'ils ne se sont installés sur les lieux que récemment après que le recensement fut terminé», précise-t-il. Il ajoute : «Je sais une chose, ces gens sont hors la loi, ce n'est pas seulement parce qu'ils ont squatté des terrains privés, mais ils ont des constructions illicites et la loi est claire dans ce sens. D'ailleurs la plupart d'entre eux sont poursuivis en justice par les propriétaires des terrains». Le même responsable a qualifié de mensonges les déclarations de certains protestataires qui nous ont informés avoir déposé des demandes de logements depuis dix ans. «Il est facile de jouer le rôle de victime, et ces gens sont capables d'induire en erreur la presse en lui montrant des dossiers qui appartiennent à leurs parents, je connais bien ces méthodes, ces gens n'ont pas déposé de dossiers mais ce sont leurs parents qui l'ont fait», déclare-t-il.