Résumé de la 19e partie n Djeha et le bédouin qui voyagent ensemble, vendent l'ânesse et le tapis qu'ils ont volés. C'est le bédouin qui garde l'argent. Ils arrivent dans le ksar de ce dernier. partageons l'argent de l'ânesse et du tapis, dit Djeha. — ça va me prendre un temps fou, dit le bédouin. Laisse-moi d'abord voir ma femme, ensuite, nous nous rencontrerons et nous ferons un partage équitable ! — d'accord, dit Djeha, je viens te voir demain ! Djeha, étranger dans le ksar, va dormir à la mosquée. Cependant, le bédouin rentre chez lui et raconte tout à sa femme. — je n'ai pas l'intention de donner une partie de l'argent à Djeha ! — il va venir t'importuner et tu seras obligé de lui verser sa part ! — pas s'il me croit mort ! Alors il explique à sa femme qu'il va faire le mort. on le mettra dans la fosse que l'on couvrira d'une dalle funéraire. On laissera une ouverture par laquelle sa femme viendra lui donner de la nourriture. Ainsi Djeha finira par se lasser et va sûrement partir. — c'est astucieux, dit la femme ! — On dit que Djeha est malin, mais j'aurais le dernier mot ! Un peu plus tard, la femme se met à se lamenter. — mon pauvre mari est mort, mon pauvre mari est mort. Tout le monde accourt. Djeha vient aussi et il a tout de suite compris que le bédouin feint la mort. — c'était mon compagnon et mon ami, dit Djeha, je veux lui faire la toilette du mort et lui coudre son linceul. Il fait chauffer l'eau et la lui verse. Le bédouin est presque brûlé, mais il ne dit rien. On apporte le linceul et, comme c'est la coutume, il faut le lui coudre sur son corps. Djeha pique le faux mort, qui ne bronche pas. On l'emmène sur la civière des morts et on l'ensevelit, on posant sur la fosse, une lourde dalle funéraire. Par bonheur, un interstice laisse l'air pénétrer. C'est par là que la femme du bédouin lui glissera la nourriture. Djeha retourne voir la femme. — nous avons réalisé une transaction, feu ton mari et moi. Je voudrais ma part ! — hélas, dit la femme, mon mari ne m'a rien laissé, et on n'a rien retrouvé sur lui ! — très bien, dit Djeha, je m'en vais. Il fait semblant de partir, mais il se cache et il suit la femme quand, le lendemain, elle va donner de la nourriture à son mari. Le lendemain, de bonne heure, Djeha se présente, et se faisant passer pour la femme du bédouin, il lui glisse une datte. — c'est tout ce que tu me ramènes ? Je ne tiendrai pas avec une datte ! — il n'y a plus rien à la maison ! — comment il n'y a plus rien à la maison, va à tel endroit, tu trouveras l'argent que j'ai ramené. Djeha se cache et attend le départ de la femme au cimetière pour s'emparer de l'argent. — tu reviens ? dit le mari. — mais je ne suis pas venue depuis hier ! Le bédouin comprend qu'il s'est fait rouler par Djeha. Il sort de sa tombe et rentre chez lui, jurant de ne plus se frotter au rusé personnage !