Courses n Etant un mois de dépenses, les jeûneurs de la région courent derrière les meilleures offres de marchandises notamment les viandes, les légumes et les fruits. Ramadan étant un mois de toutes les gourmandises, les jeûneurs bavent pour les délices avant de les goûter. Nous avons fait une tournée dans quelques marchés de la wilaya pour voir de plus près les tractations qui se font entre marchands et clients. Ce que l'on a remarqué de prime abord c'est la discipline dont font preuve les jeûneurs puisque tout s'achète de façon raisonnable. Au marché d'El-Attaf, qui est toujours bondé, les prix sont exorbitants à tel point que les habitués ont fait l'impasse sur plusieurs produits comme les citrons qui ont atteint 300 DA le kilo alors que c'est une région réputée pour ses agrumes. Destination El-Abadia dont le marché, au centre-ville, a atteint une renommée dépasse les frontières de la ville en raison des prix affichés et qui sont accessibles à toutes les bourses. Que ce soit pour les viandes, veau, agneau, poulets et même chèvre – prisée par la plupart des habitants de cette région pour son goût et son prix surtout. Le marché «la Sas» affiche complet tous les jours. Bouhraoua, un jeune marchand nous a expliqué les raisons de cette ruée sur ce marché : «C'est simple, les clients cherchent ce qui les arrange et ils le trouvent ici car c'est moins cher qu'ailleurs. De notre côté, nous trouvons notre compte car nos produits ne proviennent pas du marché de gros, mais des agriculteurs de Lethnine, de Tacheta Zougagha et même de Beni Haoua, ce qui nous évite les frais de transport et autres faux frais. Voilà pourquoi nos prix sont meilleurs. Le client remplit son couffin de produits de qualité et à moindre coût, vous comprendrez aisément pourquoi les clients préfèrent ce marché.» Quant aux fruits, il est préférable de les acheter au souk de Sidi-Maâmar de Khemis Miliana où les clients pullulent dans l'après-midi, moment où arrivent les marchandises provenant de Hammam Righa et des contrées avoisinantes. Un autre marché a pris de l'ampleur en cette fin de ramadan, celui d'El-Amra. D'ailleurs, les professionnels s'attendent à une dure concurrence entre ce marché et celui d'El-Abadia.