Résumé de la 1re partie n Un soir alors que Wang est assis dans le jardin devant la maisonnette, Yu lui demande : «Comment se fait-il que ton fils vive toujours chez toi ?» Sa mère est hantée par les paroles du vieil usurier et ne peut que soupirer. Il lui semble parfois que son fils attend vraiment une princesse qui accepte de l'épouser... Un jour, alors que Wang est en train d'étudier dans sa chambre, il entend un bruit inattendu. Il regarde vers la statuette de Bouddha qui trône dans la pièce et aussitôt, la porte s'ouvre et un délicieux, un enivrant, un subtil parfum de glycine envahit les lieux. Dans l'embrasure de la porte, se tient une très jeune femme. Elle porte un kimono de couleur mauve de la même couleur que ses yeux et que les rubans qui nouent ses longs cheveux noirs. A son cou, brille un collier de perles éclatantes et, sur ses mains très blanches, scintillent des saphirs et des diamants. Wang n'en croit pas ses yeux. Il pense qu'il rêve. Il a dû s'endormir alors qu'il étudiait. Son imagination lui joue un tour… La jeune femme s'avance vers lui et dit d'une voix cristalline : — «Non, Wang, tu ne rêves pas. Je suis la princesse de la Forêt des glycines et je suis venue jusqu'ici pour te dire que je veux t'épouser.» Gêné, le jeune homme ne sait que répondre. Il sent les murs de sa chambre se rétrécir. Lui devient minuscule face à tant de beauté. Il regarde désespérément son mobilier sans valeur. Il ne possède même pas le moindre cadeau à offrir à la princesse en signe de bienvenue... La seule pièce de valeur qui lui appartient est le jeu de dominos en ivoire. C'est là sa seule richesse. Il le dépose aux pieds de la jolie visiteuse qui se met à battre des mains de joie en ouvrant la petite boîte laquée. «Tu aimes donc jouer aux dominos ?», demande-t-elle, à la fois ravie et surprise et aussitôt, elle dispose les pièces sur la petite table et invite Wang à venir s'asseoir près d'elle pour disputer une partie. Le jeune homme, bon joueur, a bien du mal à se concentrer. Son regard est sans cesse attiré par sa trop belle partenaire ! — «J'ai gagné !», s'exclame celle-ci peu après en arborant un très large sourire. «Je dois reconnaître que je n'ai jamais affronté un aussi redoutable adversaire. Lorsque nous serons mariés, nous nous mesurerons chaque jour aux dominos !» — «Donc...», balbutie Wang avec beaucoup d'efforts, «donc, vous parliez sérieusement lorsque vous disiez que vous vouliez m'épouser ?» (à suivre...)