Constat n Yacine Mesbah estime qu'il n'y a pas de vrais scénaristes et que les choses se font difficilement, incomplètement, voire d'une manière improvisée. «J'aime le cinéma et le théâtre», lance Yacine Mesbah, acteur et homme de théâtre, et de préciser : «Mais j'ai une préférence pour la scène.» Le parcours de l'artiste est riche, jalonné de scènes et de rôles. Yacine Mesbah, diplômé de l'Institut d'art dramatique, a commencé sa carrière artistique en 1991, avec les Folies berbères, un spectacle de music-hall, avant d'entamer une carrière cinématographique et d'enchaîner des rôles, d'abord secondaires, puis principaux. Yacine Mesbah est comédien. En ce moment, il incarne le personnage d'un douanier corrompu dans le dernier film de Bachir Deraïs, Leob, un scénario écrit par Yasmina Khadra – le film, un polar, est encore en tournage. Il sortira, selon le réalisateur, en deux versions : un film pour le cinéma et un feuilleton pour la télévision (celle-ci contribuant en partie au financement du film). S'exprimant sur sa participation dans le film, Yacine Mesbah dira : «Il s'agit là d'une expérience parmi tant d'autres, mais davantage enrichissante.» «Cela s'ajoute à mon parcours et me permet d'acquérir encore de l'expérience et, du coup, d'approfondir mes capacités d'acteur», explique-t-il, tout en regrettant cependant que «la profession ne soit pas organisée». «Il n'y a pas un vrai métier d'acteurs ou de réalisateurs. Aussi bien les acteurs que les réalisateurs sont limités dans les possibilités et dans les moyens. Cela a une incidence négative sur la qualité du produit cinématographique ou même audiovisuel. On peut alors constater que les réalisations sont, en outre, scolaires, parce que les scénarios sont tout simplement mauvais», relève-t-il. Ainsi, Yacine Mesbah estime qu'il n'y a pas de vrais scénaristes et que les choses se font difficilement, incomplètement, voire d'une manière improvisée. Pour lui, l'artiste algérien n'est pas reconnu comme tel. Il n'a pas de statut et ne bénéficie d'aucune reconnaissance. Cela revient d'emblée à dire que l'artiste algérien quémande. Yacine Mesbah s'en indigne et ne cesse de revendiquer un statut de l'artiste, statut garantissant les droits tant moraux que matériels de ce dernier, à commencer par le droit à l'image et à la diffusion. «L'image de l'artiste est exploitée sans que celui-ci touche une redevance sur chaque apparition», regrette-t-il. C'est pour cette raison que Yacine Mesbah refuse de paraître dans des films publicitaires contrairement à nombre de figures du petit écran ou de jouer dans des téléfilms ou des feuilletons. Enfin Yacine Mesbah se dit être «un artiste engagé». «Je fais de la résistance», lance-t-il, un engagement se traduisant par son refus explicite et tranchant de s'associer à n'importe quelle production, d'appeler à l'exigence et au professionnalisme. Car il n'y a que le professionnalisme et l'honnêteté culturelle qui peuvent assurer une meilleure structuration de la profession cinématographique.