Réaction n «Nous ne sommes absolument pas contre les mesures visant à protéger l'économie nationale, bien entendu, mais cela doit être progressif…» S'exprimant hier à l'occasion de la tenue de la 13e édition du Salon de l'automobile, Mohamed Bari, président de l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), estime que les mesures gouvernementales, prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009, notamment au sujet de la suppression du crédit véhicule, ont été prises d'une manière hasardeuse et sans concertation. «Nous ne sommes absolument pas contre des mesures visant à protéger l'économie nationale, bien entendu, mais leur application se doit d'être progressive et suffisamment préparée avec tous les concernés», a-t-il indiqué. D'après M. Bari, ces mesures risquent de compliquer davantage l'activité automobile en Algérie, et ce, après l'avoir contrainte auparavant par l'imposition de la taxe sur le véhicule. De ce fait, les conséquences se répercuteront automatiquement, note-t-il, sur les clients qui seront contraints à payer leur véhicule beaucoup plus cher, compte tenu des nouveaux surcoûts que subira le marché de l'automobile. En effet, les décisions relatives à la suppression du crédit de la consommation, l'imposition de la taxe véhicule et l'interdiction du port d'Alger au débarquement des véhicules n'arrangent guère, selon lui, l'activité des concessionnaires automobiles. «Jusqu'à ce jour, 100% des véhicules débarquaient à Alger. Ensuite 40% étaient distribués sur l'Algérois et 30% acheminés par camions vers l'Est et 30% vers l'ouest du pays», explique-t-il. Pis, les ports susceptibles d'accueillir les bateaux transportant les véhicules, à savoir ceux de Mostaganem, Ghazaouet, et Djendjen (Jijel), ne sont pas suffisamment aménagés pour recevoir les grands navires, et ne disposent pas des commodités nécessaires au dédouanement et aux parkings de véhicules, relèvent les concessionnaires. «Le port de Djendjen est mieux pourvu pour recevoir le débarquement des véhicules, mais il souffre en matière de protection de grands navires…», dira Omar Rabrab, directeur général de Hyundai Algérie. Abordant, par ailleurs, le pourquoi de la cherté des véhicules sur le marché algérien par rapport au marché européen, le directeur général de Renault Algérie explique que la parité monétaire entre le dinar et la devise étrangère n'est pas prise à sa juste proportion par les concessionnaires ici en Algérie. 13e édition du Salon de l'automobile De grandes marques au rendez-vous l La 13e édition du Salon de l'automobile ouvre, cet après-midi, ses portes au Palais des Expositions, Pins Maritimes (Safex) à Alger. Cette manifestation grandiose accueillera 61 exposants dont 37concessionnaires automobiles, et ce, jusqu'au 10 octobre. Selon les estimations des organisateurs, plus de 200 000 visiteurs, entre professionnels et grand public, sont attendus à cet événement.