L'entreprise nationale d'appareils de mesure et de contrôle (AMC) dont le siège social se trouve à El Eulma (Sétif) vient de "réintégrer la société-mère Sonelgaz, à l'issue d'une récente réunion du Conseil des participations de l'Etat", a annoncé son P-DG à l'APS. Cette réintégration est le fruit des efforts déployés par les dirigeants et les travailleurs de cette entreprise qui ont "réussi, malgré de nombreuses contraintes, à inscrire leur vision dans la stratégie nationale de croissance économique mise en place par l'Etat", a souligné Noureddine Hamouda. Selon M. Hamouda, le retour de l'AMC dans le giron du groupe Sonelgaz est ''riche de conséquences'' car il permettra aux responsables de l'entreprise d'optimiser leur plan d'action qui s'inscrira désormais dans une vision futuriste axée sur l'élargissement de la palette d'activités proposée. Les responsables de l'AMC ambitionnent de tirer le maximum de profit de cette réintégration ''tant attendue'' en réfléchissant d'ores et déjà à la réalisation de nouvelles infrastructures pour la fabrication d'autres produits pour ''ne pas être distancés par le train du progrès et des avancées technologiques'', a également estimé le même responsable. Activant dans un secteur vital, évoluant rapidement, l'AMC constitue un outil de production de première importance. Il est donc ''tout à fait normal que l'entreprise s'intègre dans la logique de développement préconisée par le plan quinquennal 2010-2014'', a indiqué M. Hamouda. Issue de la restructuration organique de la Sonelgaz (Société nationale de l'électricité et du gaz) en 1983, l'AMC qui a traversé une période de "vaches maigres" affiche aujourd'hui une "bonne santé financière", a affirmé son P-DG, précisant que cette entreprise sur laquelle pesait, en 1999, une dette d'un milliard de DA, dispose actuellement d'une trésorerie de plus de 4 milliards de DA. La "situation désastreuse" de l'AMC durant la période noire traversée par le pays dans les années 1990, a été redressée en un "temps record", a affirmé M. Hamouda puisque, a-t-il dit, à la faveur de la nette amélioration de la situation sécuritaire, dès 2001, cette unité industrielle est parvenue à enregistrer des chiffres d'affaires oscillant entre 2,7 à 3 milliards de DA, alors que ce chiffre ne dépassait guère le seuil de 1,5 milliard de DA. Le taux de rentabilité enregistré par cette entreprise de fabrication et de commercialisation des appareils de mesure, de commande, de protection et de régulation, a atteint les 20% du chiffre d'affaires, a fait savoir son P-DG, certifiant que l'entreprise ''ne doit rien à personne sauf à la persévérance de son personnel''. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a de tout temps insisté, à diverses occasions, sur la nécessité de promouvoir l'outil industriel durant cette étape cruciale où l'Algérie est appelée à ''se prendre en charge progressivement'', a-t-il rappelé. Pour le PDG de cette entreprise industrielle, considérée comme un fleuron de l'économie nationale, ''si le plan quinquennal 2010-2014 vise à faire sortir d'une léthargie embarrassante l'outil de production nationale, il sera investi par l'AMC pour élargir ses offres en créant de nouvelles générations de compteurs avec des options ultra modernes''. L'exécution des décisions prises par le gouvernement permettra à l'AMC de passer à ''la vitesse supérieure'', a soutenu le même responsable assurant que l'entreprise ne compte ''nullement'' changer de vision ou de perspectives. L'AMC ''ne verse pas dans le social, et c'est là, peut-être, le secret de sa performance'', a estimé son P-DG, assurant que ''puisque le climat de renaissance économique s'annonce favorable aux entreprises publiques, l'AMC se porte très bien et ne cherche aucunement à spéculer autour de ses produits dont les coûts de vente ont connu des réductions allant jusqu'à 60% des prix pratiqués avant l'ouverture du marché''. Cette entreprise industrielle qui a rompu avec la formule d'achat de licences, ''ne dépend plus de personne'', a souligné M. Hamouda qui a également annoncé l'inscription de l'AMC dans le processus de développement des énergies renouvelables. Au plan des perspectives à court et moyen termes, le P-DG de l'AMC a souligné que le programme de développement du gaz et du logement constitue une opportunité qui permet à l'AMC de réaliser une croissance susceptible de ''balayer'' les ''faux-procès'' intentés aux entreprises publiques. Dans ce même contexte, le premier responsable de cette entreprise a affirmé que l'AMC a décroché le marché d'installation des 12 premières stations-service sur les 50 prévues sur le tronçon de l'autoroute Est-ouest. Aujourd'hui, l'AMC s'est imposée comme une partenaire fiable et incontournable sur le marché des appareillages énergétiques du pays, a affirmé M. Hamouda, précisant que son entreprise a ''tiré les leçons des échecs subis, a pu s'adapter avec succès aux contingences et aux aléas du marché et est arrivée à rétablir les équilibres entre son système de gestion et les comptes sociaux, malgré les bouleversements dus au départ volontaire de 200 travailleurs en 1997''. Cette entreprise nationale recrute actuellement ''au moins 800 employés'' et fournit annuellement une production industrielle de 2 millions de compteurs d'électricité, de gaz et d'eau en plus de 1,5 million de disjoncteurs, 700.000 régulateurs de gaz et 3.500 volucompteurs, entre autres, a-t-il signalé, ajoutant que l'AMC est ''partie prenante au projet de conception d'un système de comptage d'énergie électrique breveté qui sera élaboré d'ici 2014 en collaboration avec le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique''. Selon ses responsables de l'AMC, première grande entreprise industrielle ayant vu le jour dans la localité d'El Eulma, a fourni, grâce à l'endurance de ses travailleurs, suffisamment de preuves lui permettant de s'intégrer ''sans problème'' à la dynamique de développement imprimée par le programme quinquennal 2010-2014 et de se mettre à l'abri des effets des conjonctures défavorables.