Echec n Les syndicats autonomes de l'éducation, à l'instar du Snte et du Sete, critiquent le nouveau week-end qu'ils jugent «bouleversant et pour l'enseignant et pour l'élève» et demandent le retour à l'ancien système. Organisés en intersyndicale, les syndicats autonomes du secteur de l'éducation se sont donné un mot d'ordre qui est de procéder à un débrayage aujourd'hui, et ce, à travers tout le territoire national. Le but est de faire de la Journée internationale de l'enseignant une journée de protestation contre les conditions socioprofessionnelles de l'enseignant algérien, mais aussi et surtout de la nouvelle réforme scolaire qu'ils qualifient de «catastrophique». En effet, les dernières décisions prises par le ministre de l'Education nationale, à savoir la durée de cours réduite à 45 minutes, l'extension du volume horaire du week-end qui réduit la semaine scolaire à 4 jours et demi, ont provoqué un tollé au sein de la société. Enseignants, parents d'élèves, spécialistes, mais aussi élèves ont exprimé leurs craintes quant aux conséquences négatives qui peuvent en découler. Conscients des dangers que représente le nouveau réaménagement de la vie scolaire pour les élèves et les enseignants, ces syndicats ont vite réagi en observant un mouvement de grève le jour même de la rentrée des classes. Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation, par la voix de son secrétaire général de la wilaya d'Alger, Abdelhalim Benhamouda, considère que «la récente réforme n'a rien ramené de bon». «Il faut la balayer, car les résultats seront catastrophiques», a-t-il déclaré récemment à la presse. Il déplore aussi «les programmes surchargés des enseignants dont certains ont jusqu'à 28 heures par semaine et 1 300 bulletins à remplir». Ainsi, les 4 heures de l'ancien week-end (celles du jeudi matin) sont réparties sur les quatre jours de travail plein, à savoir dimanche, lundi, mercredi et jeudi. Ce qui engendre un alourdissement de la journée considérée déjà comme beaucoup trop longue. Du coup, les élèves ont, dans certaines classes du collège et du lycée, des journées de travail de 7 et parfois même 8 heures, compte tenu des volumes horaires hebdomadaires en vigueur. Ce qui revient à appliquer une journée de travail d'adulte pour un organisme d'enfant. D'autant plus que les recherches sur le rythme de vie des enfants montrent clairement que des journées surchargées sont sources de fatigue pour eux, induisant des difficultés de concentration, d'acquisition, engendrant une chute des performances et aggravant l'échec scolaire. Concernant le week-end qui s'est vu allonger d'une journée pour atteindre 2 journées et demie de repos, il n'est pas de tout repos aux yeux des spécialistes qui se posent la question quant à la partie bénéficiaire d'une telle mesure. Pour eux, celle-ci, dans tous les cas de figure, ne peut l'être pour les élèves qui auront des journées de classe plus chargées qu'avant au moment où partout dans le monde la tendance est à l'allégement de la journée de classe. Ces derniers estiment que «l'école algérienne est malade».