Résumé de la 7e partie n On charge le général Rondot de traquer Carlos et de le ramener en France pour y être jugé… Ce saint-cyrien, parachutiste accompli, est à la fois un homme d'action et un intellectuel. Son père, le général Pierre Rondot, ex-officier de renseignements devenu universitaire, est un des meilleurs connaisseurs du monde arabe et son fils, qui a passé une partie de son enfance en Tunisie et parle couramment arabe, n'a rien à lui envier. Il accepte avec enthousiasme cette mission délicate entre toutes. Si le grand public ignore où est Carlos, en ce début 1976, le SDECE, lui, le sait. Le terroriste est le plus souvent en Libye, mais comme il n'a pas beaucoup de femmes à sa disposition dans ce pays islamiste et qu'il ne peut s'en passer, il fait de fréquentes excursions à Malte pour se donner du bon temps. Il n'est pas impossible aussi qu'il se rende un jour au Venezuela, étant donné les liens qui le rattachent à son pays natal. Courant 1976, le général Rondot le retrouve à Malte, dans un palace où il dépense des fortunes en galante compagnie. Rondot est sur le point de passer à l'action, lorsqu'il constate la présence d'agents algériens et d'Israéliens du Mossad. Que sont-ils venus faire ? Mystère. Leur présence l'empêche d'agir dans la discrétion et l'opération est annulée. La même année, Philippe Rondot tente la carte vénézuélienne. Il se rend à San Cristobal, ville d'un million d'habitants près de la Colombie où habite une partie de la famille de Carlos. Et il réussit un travail remarquable. Avec un autre agent, il parvient à entrer parmi les relations de Jose Ramirez, son père, et à faire partie de ses amis. Ils deviennent tellement proches que ce dernier ne lui cache plus rien. Il lui montre des photos d'Ilitch et lui confie : — Il m'écrit régulièrement. Je suis sûr qu'un jour ou l'autre, il viendra me voir... La mission est à deux doigts d'aboutir. Un avion clandestin attend sur un aérodrome pour emmener le terroriste en France. Malheureusement, encore une fois, la présence d'agents du Mossad fait annuler l'opération. Le général Rondot doit, la mort dans l'âme, regagner le siège du SDECE. Deux occasions exceptionnelles ont été perdues, elles ne se reprodui-ront pas de sitôt. Les années passent sans offrir de nouvelle opportunité. Ilitch Sanchez Ramirez est de plus en plus souvent de l'autre côté du rideau de fer où il est impossible de tenter quoi que ce soit. Jusqu'au moment où, avec une rare audace, il se rend en France, pour tenter de faire libérer Magdalena Kopp, puis commettre sa série d'attentats. Sur le territoire national, la DST prend le relais. Elle surveille en particulier toutes les femmes qui le connaissent, mais Carlos ne commet pas d'imprudence. Il disparaît de nouveau et pour longtemps... Tant que celui-ci se trouve dans les pays de l'Est ou en Syrie, il faut attendre. Ce n'est que quand il est expulsé par les Syriens, en 1991, que la traque peut reprendre. Il finit par se fixer à Khartoum, au Soudan. Il envisage un moment des déplacements à Chypre et au Yémen, mais y renonce. C'est donc à Khartoum qu'il faudra agir. Le général Philippe Rondot entre de nouveau en scène et sa connaissance du monde arabe va jouer pleinement. Se comportant plus en diplomate qu'en chef d'une mission secrète, il parvient à arracher aux autorités soudanaises la livraison de Carlos. Il leur démontre que sa présence sur leur sol n'est pas de nature à améliorer leur image dans le monde. En outre, argument propre à influencer certains de ses interlocuteurs musulmans pratiquants, il met en avant sa vie dissolue. Et il obtient leur feu vert. (à suivre...)