Résumé de la 49e partie n Eusapia soulève l'enthousiasme des savants qui assistent à ses exhibitions. Le professeur Chiaia l'examine en 1891, à Naples. Au cours de l'année 1892, Eusapia Palladino est soumise à 17 séances à Milan. Toutes les séances ont lieu dans l'appartement de M. Finzi. D'éminents savants, italiens et étrangers, y assistent. Il y a outre le criminologue déjà cité, Lombroso, l'astronome Schiaparelli, directeur de l'observatoire de Milan, Ermacora, docteur en physique, Gerosa, professeur de physique, Charles du Prel, docteur en philosophie de Munich, le professeur français Charles Richet, futur prix Nobel, le professeur Buffern. Il y a aussi Aksakof, conseiller d'Etat de l'empereur de Russie et beau-frère de Daniel Dunglas Hume. En 1893, c'est M. Wagner, professeur de zoologie à l'université de Saint-Pétersbourg, qui vient soumettre, à Naples, le médium. En 1893, elle se produit à Rome et elle est contrôlée par M. de Siemiradski, correspondant de l'institut. Elle se rend à Varsovie où, du 25 novembre 1893 au 15 janvier 1894, elle organise plusieurs séances sous la direction du Dr Ochorowicz. Les savants se partagent Eusapia. Ils ont des conceptions différentes sur les esprits et la survie, mais tous sont amenés à constater qu'il se produit quelque chose qui échappe aux sens, des choses «extraordinaires». Durant les séances, Eusapia entre en transe. Les assistants la voient d'abord s'agiter. Elle semble respirer difficilement comme si elle souffrait d'une oppression de la poitrine, elle se racle la gorge comme si elle était irritée. Elle tousse, elle devient toute rouge et elle se met à crier : «A boire, à boire !» On lui apporte de l'eau et elle boit goulument. Elle respire interminablement. Son pouls se met à battre fortement, elle bâille, elle hoquette, elle ferme les yeux, puis les ouvre, ses yeux brillent. Tantôt, elle est raide et contractée, tantôt, elle est secouée de convulsions. Quand quelque chose d'important se produit, elle éclate de rire. Puis, la tension baisse, elle sue et elle devient inerte. Puis lentement, elle se réveille, comme si elle sortait d'un sommeil très profond. — ça va ? lui demandent les opérateurs. — que s'est-il passé ? On s'étonne. — vous ne vous souvenez de rien ? — non, j'ai l'impression d'avoir dormi. Les séances ont généralement lieu dans le noir. Pour éviter la fraude, on tient les mains du médium, on lui touche les genoux. Au début on lui pose le pied sur ses bottines, mais Eusapia refuse qu'on lui écrase les jambes. Elle demande que quelqu'un se baisse et lui tienne les pieds avec la main. Ceux qui la surveillent, s'interpellent dans le noir. — tout va bien ? — tout va bien. — Elle ne bouge pas ! — elle ne bouge pas ! (à suivre...)