Le Forum national sur la «halqa» et la littérature orale se poursuit depuis dimanche à Sidi Bel Abbes, à travers des séances de «halqa» au niveau de différentes placettes de la ville. Pour l'auditoire, «ces rendez-vous constituent une excellente opportunité pour faire revivre cette tradition ancestrale de la transmission orale des contes et légendes qui font partie de notre patrimoine culturel». Ce forum qui se poursuivra jusqu'à jeudi soir, a pour ambition de contribuer à la préservation de la mémoire populaire, à la valorisation du patrimoine régional et national, et à la promotion du tourisme à Sidi Bel Abbes. «Cette manifestation offre aux spectateurs un regard authentique sur la ‘'halqa'' qui se vit par définition en milieu urbain, tout en rendant un vibrant hommage aux grandes figures de l'oralité», ont précisé les organisateurs. Pour mettre en valeur ce patrimoine immatériel, des conférences sont également proposées, telle celle ayant pour thème «la halqa populaire et le patrimoine», animée par des universitaires qui ont préconisé l'institution d'établissements culturels dédiés à la formation de jeunes conteurs. Le conte, ont-ils expliqué, est un art à part entière, base de la première forme du théâtre populaire qui se déclinait autrefois en un véritable lieu de transmission des savoirs, à l'instar de ce forum qui vise à réhabiliter cette vocation patrimoniale. Des débats sont aussi au menu de ce rendez-vous culturel. «La tradition orale populaire doit être appréciée à sa juste valeur par les jeunes générations afin de préserver ce legs qui marque l'identité algérienne fondée sur la diversité culturelle, dont les contes qui ont un rôle important à jouer dans ce cadre», ont souligné les participants. Même les enfants qui découvrent, pour la première fois la «halqa», n'ont pas manqué d'afficher leur surprise et bonheur devant les conteurs ou «gouals».