Résumé de la 61e partie n Dès l'adolescence, Florence Cook commence à manifester des dons médiumniques. Elle est prise en charge par le riche Charles Blackburn. Le richissime Charles Blackburn n'est pas seulement un amateur des spiritisme, c'est aussi un mécène qui finance les médiums (dont Herne qui a «découvert» Florence) et qui subventionne la presse spirite, notamment le journal de W. H. Harrison, The Spiritualist. Celui-ci va d'ailleurs faire des exploits de Florence Cook, son principal sujet, à tel point qu'un journal adverse, The Spiritualist Magazine, propose, non sans humour, que le journal de Harrison soit rebaptisé le Journal de miss Florence Cook. Cependant, dans la maison de Blackburn, Florence se produit périodiquement, provoquant l'enthousiasme des amis du mécène. L'un de ses numéros les plus attractifs est l'armoire dite de Mrs Samuel Guppy que les sœurs Fox avaient déjà utilisée. C'est une armoire munie, au niveau des battants, de sortes de hublots à travers lesquels les assistants pouvaient voir le médium et surtout les phénomènes que sa présence, à l'intérieur de l'armoire, était censée créer. La jeune femme est placée sur une chaise, avec une corde sur les genoux. L'opérateur invite les gens à s'approcher. — regardez, il n'y a dans l'armoire que miss Florence Cook ! Puis, il ferme les portes de l'armoire. Il s'adresse de nouveau aux participants et leur demande de faire «la chaîne» en se tenant la main et de chanter des hymnes. Tandis qu'on fait du bruit, il se passe quelques minutes, puis l'opérateur réclame le silence. — maintenant, dit-il, je vais ouvrir les portes ! Il ouvre les portes et on découvre une Florence Cook ligotée à sa chaise. Bien entendu, ce n'était pas elle qui s'était entravée mais les esprits ! Les uns poussent des cris, d'autres applaudissent. — du calme, du calme, dit l'opérateur, ce n'est qu'un début ! En effet, tout ne faisait que commencer. On scelle les nœuds et on referme l'armoire. On approche une lampe de l'armoire pour éclairer suffisamment le hublot supérieur, tandis que le reste de la pièce est plongé dans une semi-obscurité. Les participants continuent à fredonner des chants. Puis, brusquement quelqu'un crie : — regardez ! On voit apparaître, à un hublot, un visage. — c'est miss Florence ! — non, ce n'est pas miss Florence ! — c'est un esprit ! — il y a un autre visage ! Parfois, en effet, ce sont deux et parfois même, trois visages qui apparaissent ! Les assistants sont pour la plupart acquis, mais il y a toujours des sceptiques. D'ailleurs, le médium est pris plusieurs fois en train de frauder. La presse fait part des tentatives de fraude. M. Blackburn se fâche et menace de ne plus donner un sou. Florence et ses parents supplient et s'excusent : ce sont les esprits qui cherchent à leur jouer des tours ! (à suivre...)