On ne connaît pas les conceptions des sociétés préhistoriques maghrébines sur la mort, ces sociétés ayant ignoré l'écriture. Mais elles nous lèguent suffisamment de vestiges pour que nous puissions nous faire une idée de leurs rituels. Il faut supposer que les premiers hommes abandonnaient leurs morts, puis, on a songé à leur donner des sépultures. Les sépultures étaient généralement aménagées sur les lieux même de l'habitat, ainsi que le montre la présence de nombreux outils à leur proximité, puis on les a séparées des habitations, créant ainsi des nécropoles. L'existence de sépultures comme de nécropole est la preuve de l'existence de croyances religieuses, dont la plus importante, est la survie après la mort. Avec ces croyances, se sont développés des rites, livrés par le matériel archéologique. Nous tenterons d'abord d'évoquer ces rites avant de passer à la description des monuments funéraires préhistoriques, puis historiques, en citant principalement les grands monuments funéraires de tradition libyco-punique, comme le Mausolée Royal de Maurétanie (anciennement Tombeau de la Chrétienne), le Tombeau du Khroub ou encore le Médracen. La plupart de ces monuments se trouvent en Algérie.