Le Syndicat national des praticiens de la santé a décidé, hier, lors d'une réunion du conseil national qui s'est tenu à l'hôtel Lalla Khedidja de Tizi Ouzou, de renouer avec le mouvement de protestation. En effet, après évaluation des démarches entreprises par le syndicat depuis près de deux ans pour faire aboutir sa plate- forme de revendications, les participants ont déploré la non-prise en charge de leurs doléances par les autorités centrales concernées. C'est le cas, dira le président de la séance, du statut particulier dont «un avant-projet a été remis à une commission mixte depuis deux ans et qui demeure bloqué à ce jour». Si tous les présents étaient d'accord pour renouer avec la protesta, il fallait s'entendre sur les modalités de cette dernière. Et là aussi un consensus s'est dégagé, car l'ensemble des syndicalistes qui représentaient les 48 wilayas, étaient contre un arrêt de travail illimité. D'ailleurs, l'un des intervenants fera remarquer que si ce genre d'action suscite une large mobilisation au départ, le taux de participation des concernés diminue au fil des jours. A l'issue des travaux du conseil, il a été décidé de déposer un préavis de grève dans quinze jours pour des grèves de trois jours chaque mois qui seront ponctuées par des rassemblements devant les directions de wilaya de la santé et de la population. Il est à rappeler que le Snps a recouru entre février et mars écoulés une grève illimitée qui a duré 28 jours avant que des négociations ne soient engagées entre ledit syndicat et le ministère de la Santé. Si aujourd'hui le recours à la grève est décidé c'est que les praticiens ont estimé que la tutelle n'a pas honoré ses engagements.