Résumé de la 8e partie n Des jeunes, qui exigent la libération de terroristes allemands, s'introduisent dans l'ambassade d'Allemagne à Stockholm et prennent en otage l'ambassadeur… Tandis qu'on informe les autorités allemandes, dans l'ambassade de Stockholm la situation est de plus en plus tendue. Les ravisseurs veulent absolument que la police suédoise évacue le rez-de-chaussée, ce qu'elle refuse. L'attaché militaire allemand apparaît sur le palier, menacé par un homme et une femme. Il crie, il implore, il pleure : — Je vais être abattu si vous ne partez pas. Pour l'amour du ciel, allez-vous-en ! Les policiers ne bougent pas, et quelques minutes plus tard ils voient le corps de l'attaché militaire, criblé de balles, jeté par-dessus la rampe. Pendant ce temps, le Premier ministre suédois Olof Palme est en contact permanent avec son homologue allemand, Helmut Schmidt. L'ultimatum du commando est fixé à 21 heures. A cette heure précise, Olof Palme, à la demande du chancelier allemand, téléphone aux terroristes : — Vos exigences ne sont pas acceptées. Je peux vous proposer, au nom de la Suède, un sauf-conduit si vous libérez les otages. Certain que le gouvernement allemand céderait, le commando est abasourdi. Il refuse le sauf-conduit et menace d'abattre un otage toutes les deux heures jusqu'à ce qu'il obtienne satisfaction. A 22h 20, l'attaché économique apparaît à l'une des fenêtres donnant sur la rue, devant une foule de policiers, de militaires et de journalistes. Pour qu'il ne se méfie pas, ses ravisseurs lui ont dit qu'il allait leur parler. Il lance : — Vous m'entendez ? Ce sont ses derniers mots. Des coups de feu éclatent et son corps s'abat sur le rebord de la fenêtre, pendant à moitié dans le vide... A 23 heures, les secrétaires sont libérées. Elles portent un message des ravisseurs renouvelant leurs exigences. Olof Palme comprend que la seule solution est d'employer la force. Il décide de lancer une attaque au gaz. Mais à peine est-elle commencée qu'une terrible explosion secoue l'ambassade. Les dégâts sont considérables. Deux terroristes sont tués, mais tous les otages sont sains et saufs. Le temps passe et la bande à Baader attend toujours son procès. Dans la nuit du 8 mai 1976, Ulrike Meinhof se pend dans sa cellule à l'aile d'une corde faite de lambeaux de serviette. On ne découvre son corps que le lendemain ; elle n'a laissé aucun mot expliquant son geste. Une semaine plus tard, quatre mille personnes se pressent à son enterrement. Le 27 avril 1977, les survivants de la Fraction armée rouge, Andreas Baader, Jan Carl Raspe, Gudrun Ensslin et Irmgard Moeller, sont enfin jugés et condamnés à la prison à vie. Mais l'Allemagne n'est pas sortie du terrorisme. Le 7 mai 1977, le procureur général de Karlsruhe et deux de ses gardes du corps sont abattus. C'est le dixième attentat dont est victime un magistrat depuis 1972. Il est revendiqué par un groupe «Ulrike Meinhof», qui annonce d'autres attaques. La police identifie quatre de ses membres. Deux sont tués en tentant de passer la frontière suisse, les deux autres disparais-sent à l'étranger. Le 30 juillet 1977, quatre femmes assassinent le directeur de la Dresdner Bank. Le lundi 5 septembre, à 17 h 30, Hans Martin Schleyer, président du syndicat du patronat allemand, circule à bord de son imposante Mercedes, avec son chauffeur et son garde du corps. Alors que la voiture roule à vive allure dans une rue tranquille, une femme projette en avant un landau d'enfant. Le chauffeur pile. (à suivre...)