Résumé de la 70e partie n Djeha a reçu les voleurs qu'il a bernés chez lui. Ils veulent lui parler, mais il veut d'abord partager son repas avec eux. Djeha appelle sa mère. — Mère, apporte-moi la pioche de Sidi Untel ! — Les voleurs se regardent, étonnés. Une pioche ? Même si elle appartient à un saint, ce n'est pas une pioche qu'on apporte à des hôtes, mais une terrine de couscous à la viande ! La mère va chercher une pioche. — Merci, dit Djeha. Il retourne vers ses hôtes. — Mes amis, recueillez-vous, en tenant les yeux baissés. Tandis que les voleurs, intrigués obéissent, Djeha fait semblant de piocher le sol. Il enlève le tapis et on voit surgir la terrine de couscous, ornée de gros morceaux de viande. — Voilà, mes amis ! Les voleurs sont émerveillés. — Quoi, c'est cette pioche qui a fait surgir la terrine ? — Qui, dit Djeha, souriant. — Mais c'est miraculeux ! Nouveau sourire de Djeha. — Bien sûr que c'est miraculeux ! C'est la baraka de Sidi Untel. Il l'a légué à mon père a sa mort — Que Dieu ait son âme, il nous l'a léguée ! Nous ne souffrons jamais de la faim ! — C'est extraordinaire. — Mangez, mangez, ensuite, nous parlerons ! Djeha et ses hôtes mangent de bon appétit. A la fin, Djeha appelle sa mère qui emporte la terrine. Il regarde ses hôtes. — Je crois que vous êtes venus pour m'entretenir d'une affaire. Les voleurs secouent la tête. — Non, non, l'affaire est oubliée, dit l'un des voleurs. — C'est vrai, dit le second. — En revanche nous voulons te demander quelque chose, dit le troisième. — Vends-nous ta pioche, dit le quatrième. Djeha secoue la tête. — Non, non, cette pioche nous nourrit, ma mère et moi ! — Nous te donnerons le prix que tu fixeras ! Djeha fait semblant de réfléchir. — Si je dois la vendre, je demanderai un prix très élevé ! — Demande ce que tu voudras ! — Je veux mille douros ! — C'est trop ! — C'est à prendre ou à laisser ! Les hommes se consultent et finissent par dire : — C'est d'accord. Ils lui remettent l'argent et il leur donne la pioche. (à suivre ...)