Interrogation n Pourquoi les pouvoirs publics tardent-ils à mettre en place un texte de loi obligeant les commerçants à assurer la continuité du service les jours fériés ? Bien que l'annonce en ait été faite il y a quelques mois, sa concrétisation tarde à venir pour des raisons qu'on ignore. Pour la précision, les services du ministère du Commerce avaient fait part de la préparation d'une nouvelle législation relative aux horaires d'ouverture des commerces avec pour but d'«animer», le soir, les grandes villes, dont notamment Alger. Il faut dire que toute activité y cesse dès les premières heures de la soirée. Pour le commun des citoyens, la faute incombe aux commerçants «qui ferment très tôt». Ce que contestent ces derniers qui tiennent plutôt pour responsables les clients qui «préfèrent rentrer chez eux le plus tôt possible». En vérité, le problème est intimement lié à ce que notre pays a vécu une décennie durant. La peur qui s'est installée suite aux actes terroristes perpétrés çà et là, s'est accompagnée de nouveaux comportements dont le plus apparent fut celui de «rentrer chez soi le plus tôt possible». Maintenant que la situation sécuritaire s'est nettement améliorée, le besoin de faire changer les choses se fait plus que jamais ressentir. Et pour ce faire, il n'y a pas mieux que la voie législative. Sur ce registre, d'aucuns pensent que l'introduction d'un nouveau texte de loi obligeant les commerçants à assurer le service jusqu'à 20 heures, par exemple, est de nature à créer une certaine animation au niveau de nos villes qui plongent dans un sommeil profond à la nuit tombée. A en croire certaines indiscrétions, le projet de loi que le département d'El-Hachemi Djaâboub prépare, prévoit d'introduire les notions de «permanence» et de «service minimum». Plus explicitement, les commerçants et les boulangers devront s'organiser à l'avenir pour assurer la continuité du service les week-ends, mais aussi et surtout les jours fériés. Aussi, ils ne pourront plus ouvrir et fermer leurs magasins comme bon leur semble. Des sanctions pouvant aller jusqu'à la fermeture temporaire du local sont prévues à l'encontre des réfractaires, selon nos sources. Une chose est certaine en tout cas : l'organisation actuelle de l'activité commerciale doit être revue de fond en comble.