Résumé de la 20e partie n La femme de ménage confirme qu'il n'y a que deux horloges et le nom de la victime ne lui dit rien… Voyant qu'il n'en apprendrait pas davantage, l'inspecteur prit alors congé. — Un assassinat, chouette ! fit Ernie, se désintéressant momentanément de la conquête de l'espace pour ce sujet d'actualité autrement passionnant. C'est pas miss Pebmarsh qu'a fait le coup ? suggéra-t-il alléché. — Assez de sottises, fit sa mère. (Puis, saisie d'un doute :) J'me demande si j'aurais pas dû lui dire ? — Dire quoi, m'man ? — T'occupe pas, fit Mrs Curtin. Ça n'a pas d'importance. Une fois que nous eûmes attaqué de bons steaks saignants, arrosés de bière fraîche, Hardcastle poussant un soupir de satisfaction, m'annonça qu'il se sentait mieux. — Au diable les agents d'assurances, les pendules et les filles hystériques ! Allons, qu'est-ce que tu deviens, Colin ? Je te croyais à mille lieues d'ici et te voilà en train de musarder dans les rues de Crowdean. Si tu veux mon avis, pour la biologie sous-marine ce n'est pas l'endroit rêvé. — Allons, pas d'ironie, Dick. La biologie sous-marine est très utile. Dès qu'on prononce ce nom, les gens ont tellement peur de s'ennuyer qu'ils ne vous posent jamais de questions. — Comme ça, aucun risque de se trahir, hein ? — Tu oublies, dis-je froidement, que le diplôme que j'ai obtenu à Cambridge - sans mention il est vrai, mais un diplôme tout de même - est justement celui de biologiste de la vie sous-marine. C'est passionnant, et un jour je m'y remettrai. — Naturellement, je suis au courant de ce que tu fais en ce moment. Mes félicitations. Le procès de Larkin se plaide le mois prochain, non ? — Oui. — Epoustouflant la manière dont, il arrivait à transmettre sa camelote, depuis tout ce temps-là. Sans qu'on le surprenne jamais, n'est-ce pas ? — Jamais. Une fois qu'on a catalogué un type comme honnête, il est difficile d'en démordre. — Il devait être très malin, remarqua Dick. — Pas tant que ça. Pour moi, il exécutait seulement des consignes. Il avait libre accès à des documents très importants qu'il emportait tranquillement. Il les donnait à photographier et les remettait en place le jour même. Excellente organisation. II s'arrangeait pour toujours déjeuner dans un endroit différent. Nous pensons qu'il devait accrocher son pardessus près d'un autre identique, qui n'était pas toujours porté par le même homme. Sans que jamais ni l'homme ni Larkin ne s'adressent la parole, il y avait échange de pardessus. On aimerait en savoir plus long sur leur système. C'était magnifique-ment orchestré, à la seconde près. Derrière tout ça, il y a un cerveau. — Ce qui explique pourquoi tu traînes encore près de la base navale de Portlebury ? — Oui, nous connaissons les deux extrémités de la filière : la Base et Londres. Nous savons où et quand Larkin recevait sa paye. (à suivre...)