Décision Le groupe des «dix» est déterminé à «poursuivre le combat démocratique ; certains en refusant de participer à l?élection présidentielle et d?autres en s?y engageant». C?est ce qu?indique le communiqué qui a sanctionné sa réunion tenue au siège de l?Alliance nationale républicaine. Une réunion au cours de laquelle a été discutée l?idée d?un boycott collectif de la prochaine présidentielle émise, pour rappel, mercredi dernier, par certaines personnalités du groupe au cours du conclave tenu à la permanence électorale de Taleb Ibrahimi. Faute de consensus, le «front contre la fraude» a pris la décision de continuer la lutte «contre toutes les violations et entorses qui marqueront les élections», sans toutefois préciser la forme de ce combat. Si toutes les personnalités composant le groupe admettent que «les conditions exigées en vue d?une élection présidentielle sincère, régulière et transparente se sont heurtées à une fin de non-recevoir» et que «le prochain scrutin est déjà compromis par le véritable coup de force électoral qui se prépare au grand jour», il n?en demeure pas moins que leurs points de vue sur l?attitude à adopter face à «l?entêtement» du pouvoir à organiser les prochaines élections dans les conditions qu?il «veut» divergent. Si les uns prônent, ni plus ni moins, un boycott collectif, les autres pensent que la politique de la chaise vide arrange plus le pouvoir qu?elle ne le dérange. Malgré cela, les «dix», selon Mokdad Sifi, l?ancien Chef du gouvernement, sont déterminés à «maintenir leur groupe», tout en assumant leurs divergences. Pour le moment, au moins deux membres du groupe sont partants à la course à la magistrature suprême : Ali Benflis et Saïd Sadi. Rachid Benyellès et Taleb Ibrahimi ne seraient pas loin de leur emboîter le pas. Quant à Mokdad Sifi et Ahmed Benbitour, ils seraient plutôt tentés de déclarer «forfaits», comme l?a fait récemment Mouloud Hamrouche. Cela dit, l?ancien Chef du gouvernement sous Chadli, Sid-Ahmed Ghozali, qui ne fait pas partie du groupe des «dix», s?est dit, hier, au cours d?une conférence de presse tenue au siège de sa permanence électorale, partant pour la présidentielle du 8 avril prochain. «(?) Je conduirai ma candidature jusqu?au bout. Seul m?en empêcherait le recours illégal à des moyens pour faire obstruction à cette candidature», a-t-il déclaré à ce propos.