Image n La plupart des communes de la wilaya souffrent du problème des détritus et de déchets en tous genres occasionnés par les marchés publics locaux qui attirent chiens errants et insectes, en sus des relents désagréables qui s'en dégagent. Les plans directeurs de gestion des ordures ménagères de la totalité des communes de Boumerdès sont «fin prêts», a-t-on appris de la direction de l'environnement. Selon le responsable du secteur, la wilaya a également réceptionné un projet d'évacuation des eaux usées, par leur transfert vers le système de filtrage, dans l'objectif de la protection du littoral de la commune de Boumerdès. D'autres projets environnementaux sont en cours d'étude en vue du lancement prochain des travaux pour leur réalisation, a ajouté la même source. Il s'agit, notamment, d'un Centre régional d'enfouissement technique des ordures (CET) qui sera implanté à Corso, parallèlement à un autre à caractère intercommunal localisé à Zemmouri. Pas moins de cinq CET ont été inscrits à la réalisation dans la wilaya, au titre du prochain plan quinquennal (2010-2014), qui prévoit la réalisation de cinq décharges contrôlées, d'un site pour le dépôt des ordures au niveau de 32 communes et la dotation de l'ensemble des localités de la wilaya en moyens de collecte et de transport des ordures. Ces projets constituent un début de réponse aux préoccupations consignées dans un rapport de la commission d'équipement et d'aménagement urbain de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW). Dans ce rapport, les élus de l'APW ont relevé des «insuffisances» en matière de protection de l'environnement dans de grandes villes comme Dellys, Bordj Ménaïel, Boudouaou et Khemis El-Khechna, signalant la «prolifération des décharges anarchiques et l'état défectueux des routes qui y mènent, notamment». «Cette situation est aggravée par l'implantation de nombreuses décharges à l'intérieur de terres agricoles fertiles et de cimetières, ainsi qu'aux abords des autoroutes, à la sortie et à l'entrée des villes», ont-ils déploré. Le rapport établit un «lien direct» entre cette situation et la prolifération de maladies infectieuses, notamment dans les zones où les décharges côtoient les cours d'eau alimentant les populations rurales, relevant que «les collectivités locales sont quasiment incapables de faire face à l'invasion des moustiques et autres mouches». La commission ad hoc de l'APW a aussi mis l'accent, dans son rapport, sur les risques dus à l'incinération et au déversement des déchets hospitaliers dans les décharges publiques ainsi que les dangers liés aux explosions anarchiques causées par les innombrables carrières, tant pour les constructions alentour qu'à l'environnement.