Echéance n Selon Mustapha Mekidèche, vice-président du Cnes, la question de la prise en charge des allocations familiales par les entreprises sera discutée après 2012. «Il faut faire des simulations et réexaminer la question, mais aussi avoir une démarche pragmatique pour introduire la prise en charge de ces allocations par les entreprises car il peut y avoir une certaine crainte de la part des salariés. C'est pour ces raisons qu'il y a une prudence sur ce sujet dont la discussion a été reportée afin de donner plus de temps aux partenaires pour pouvoir en discuter», a-t-il déclaré ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Dans le même contexte, M. Mekidèche a affirmé qu'une grande partie des entreprises peut verser les allocations familiales à ses salariés, mais il est possible que certaines entreprises ne les paient pas pendant des mois ou bien reportent le payement, a-t-il expliqué, ce qui ne peut que créer des incertitudes chez les salariés. C'est pourquoi il estime qu'il est nécessaire d'attendre que les entreprises redressent leur trésorerie. S'agissant de l'augmentation du Snmg, il a affirmé : «C'est un effort important, surtout avec une inflation préoccupante qui est de 5,6%». Pour que cette augmentation du snmg ait un effet réel sur le pouvoir d'achat du citoyen, il estime qu'«il n' y a pas de miracles ; il faut augmenter la productivité au niveau des entreprises. Ceci est lié aux investissements, à l'efficacité et à la compétitivité de ces entreprises». A la question de savoir si les mesures de régulation du commerce et d'investissement auront un impact sur l'inflation, M. Mekidèche explique : «Il faut d'abord dégager le long terme du court terme. Sur le court terme, il est possible que l'impact ne soit pas atténué, mais s'il y a un volume d'investissement sur le plus long terme il est évident que la création de richesses et le développement de ces investissements absorberont l'inflation. Il faut donc suivre de façon très précise l'évolution de celle-ci». En outre, il a expliqué que le départ anticipé à la retraite a eu un impact sur les équilibres des caisses de retraites et d'allocations familiales «car, a-t-il expliqué, on avait moins de ressources et le nombre des non-droits a augmenté. Tous ces déséquilibres ont inquiété les pouvoirs publics et ils sont revenus avec réalisme en remettant l'âge de départ à la retraite à 65 ans». Le vice-président du Conseil national économique et social a également souligné que beaucoup d'efforts ont été consentis en matière de défiscalisation d'un certain nombre d'activités. Néanmoins, les entrepreneurs demandent de plus grandes facilités, notamment en matière d'investissement. Concernant le crédit documentaire, il a indiqué que «le retour au cas par cas pour les entreprises de production est une avancée notable sur des revendications qui ont été exprimées par une partie du patronat».