Convergence n Les intervenants s'accordent à dire que seule une vraie stratégie permettra d'augmenter le volume des exportations hors hydrocarbures. A ce propos, Zoheir Ben Slim, président de l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), estime qu'«il faut une décision des hautes autorités de l'Etat pour mettre en place une stratégie d'exportation». Il faut également mettre à niveau les entreprises algériennes qui ont besoin d'être accompagnées, car elles nécessitent une aide pour la certification mais aussi pour la formation. Il faut également, selon Ben Slim, réhabiliter les petites et moyennes entreprises. Selon lui, les banques doivent s'impliquer davantage. «Nous devons travailler d'arrache-pied, car nous avons encore beaucoup à faire», a t-il souligné. Dans le même contexte, M. Bennini, estime qu'il est nécessaire de mettre en place cette stratégie, mais aussi de moderniser et mettre à niveau les entreprises et les administrations. «Nous devons surtout investir dans les projets à forte valeur ajoutée à l'export et dans les secteurs algériens compétitifs», a-t-il affirmé. Quant à Malek Serrai, il nous a déclaré, en marge de cette conférence, qu'il faut une dynamique plus libérale et l'exportateur doit être respecté. «Il faut également former les jeunes aux nouvelles techniques de la promotion des exportations dans certaines filières notamment le marketing international, la finance, le système bancaire à l'export, le conditionnement et la normalisation et le contrôle de la qualité. Nous avons besoin de toute une chaîne d'intervention car nous avons un immense potentiel, mais il faut aussi que les jeunes aient cette culture de l'export», a-t-il souligné. Toujours dans le même ordre d'idées, il estime que «nous avons besoin d'une continuité car il y a eu des efforts qui ont été faits par le passé». Par ailleurs, M. Serrai a souligné l'importance de travailler avec le monde arabe et le contient africain. «Essayer d'exporter vers l'Union européenne n'est pas du tout une chose facile, donc nous devons revoir la destination de nos exportations. Il faut également un effort considérable pour développer la qualité de nos produits», a-t-il noté. En outre, les intervenants estiment qu'il faut encadrer et accompagner les 400 exportateurs que compte l'Algérie. Il faut noter que la Compagnie algérienne d'assurance et de garantie des exportations (Cagex), joue un rôle très important. Elle sécurise les créances des exportateurs lorsqu'ils vendent à crédit leurs produits à l'étranger, en les remboursant dans le cas où ils n'arriveraient pas à récupérer leur argent et ce, sur la base de factures d'achat. Selon le P-DG de la Cagex, son institution sécurise les créances des exportateurs pour au moins deux risques majeurs : celui lié à l'acheteur qui peut avoir des difficultés financières ou tomber en faillite. Le deuxième risque est celui relatif au pays de l'acheteur qui peut se trouver dans une situation de crise.