Le mort est lavé sur une planche, appelée ‘'planche des morts'', réservée exclusivement à cette usage. Elle est toujours placée dans la mosquée, ainsi que la civière sur laquelle on transporte le mort. Le mort est déshabillé. Le laveur, secondé par une ou deux personnes, fait asseoir le mort et lui fait faire ses ablutions comme pour la premier. Puis, il le lave à grande eau. Quand on en dispose, on mêle à l'eau de l'eau de la source de Zemzem, ramenée du pèlerinage à la Mecque. On met aussi des aromates : henné, pétales de rose séchés, du musc, de l'alun etc. On fait attention à l'eau et au savon utilisés, car des personnes malveillantes pourraient les récupérer pour fabriquer des sortilèges. Le linceul, de percale blanche, est façonné de sorte à fournir un pantalon, une tunique et un capuchon : ces vêtement sont mis au mort et cousu directement sur lui. dans certaines régions, on ne coud pas le costume mais on aménage des trous à travers lesquels on fait passer une bande de toile pour fermer. Le mort doit avoir les yeux fermés : c'est pourquoi, dès le décès, le premier geste est de fermer les paupières du mort. on lui met aussi une bande de tissus pour maintenir la mâchoire fermée, enfin, on lui attache les orteils et les doigts du pied pour qu'ils ne s'écartent pas.