Recherche Les Douanes africaines tentent de s?organiser pour plus d?efficacité. Pour la première fois depuis son indépendance, l?Algérie organise, sur son sol, une réunion des directeurs généraux des Douanes africaines. La rencontre, qui se tiendra au milieu de la semaine prochaine à l?hôtel Sheraton Club-des-Pins, aura pour thème «L?intégration régionale en Afrique dans le cadre du Nepad : le rôle des administrations des Douanes.» En tout, selon M. Abbas, directeur de la coopération et des relations extérieures, ce ne sont pas moins d?une quarantaine de délégations qui seront présentes à Alger, le continent africain se composant de pas moins de 52 Etats. Placée sous le haut patronage du président de la République, cette conférence, qui verra la participation des ministres du Commerce, des Transports et de l?Industrie, sera animée par des spécialistes et des experts de l?Organisation mondiale des Douanes à laquelle sont affiliés pratiquement tous les pays africains. Il faut rappeler que cette réunion est la deuxième des DG de douane et vient en complément à celle tenue en 2002 à Johannesburg (Afrique du Sud). En tout cas, au terme de la séance plénière d?ouverture, des tables rondes aborderont des axes aussi variés que «l?intégration régionale en Afrique (dans le contexte géopolitique actuel, le Nepad, les défis économiques majeurs), et les défis et perspectives du XXIe siècle qui se posent pour les administrations douanières africaines». Mais à la question de savoir si des volets aussi cruciaux que le trafic de drogue, d?armes ou les évasions fiscales ? qui minent de nombreux pays africains ? seront examinés par la conférence, M. Abbas, tout en affirmant que ces volets ne seront pas abordés, a indiqué que «l?objectif de la conférence est d?instaurer un cadre de regroupement et de dégager un programme d?action» pour les Douanes africaines. Il s?agit, selon lui, d?instituer une véritable «feuille de route pour les douanes du continent». Autrement dit, procéder à une modernisation et à une mise à niveau des douanes africaines (informatisation des réseaux douaniers, constitution de bases de données, etc.) dans un contexte de mondialisation effrénée.