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Théâtre / «Kalam»
Un jeu composé et abouti
Publié dans Info Soir le 30 - 12 - 2009

Scène n La générale de Kalam (Paroles) a été présentée, hier, au Théâtre national.
Le rideau se lève sur une scène vide. L'espace scénique est dépourvu de décor et cette spatialité se présente en soi comme une scénographie structurée, construite et accomplie. Elle est appuyée par la lumière qui se révèle pleine et complémentaire.
La pièce met en scène deux personnages, Houria et Cherif, tous deux artistes : la première est comédienne et le deuxième est clown. Tous deux se sont voués à l'art des planches auquel ils ont consacré toute leur vie.
Houria, reconnue et célèbre, se retrouve seule, délaissée et abandonnée une fois le rideau tombé et la pièce achevée. Elle est seule dans sa loge, presque oubliée de tous. Pareil pour Cherif. Il est aimé seulement parce qu'il est clown et fait rire la galerie. Mais derrière cela se dissimule un visage triste et solitaire. Cherif comme Houria est seul, ignoré et parfois incompris.
Ainsi, la pièce traite de la solitude et, du coup, aborde la condition de l'artiste : seul, vidé et tourmenté. C'est un être triste et désolé. Et dans cette solitude profonde et affligeante, pesante et contraignante, Houria et Cherif se parlent : chacun évoque sa condition et sa mélancolie mêlée au désespoir. C'est tout l'humain qui, à travers cette réalité, apparaît au plus profond de lui-même, dans sa fragilité et sa sensibilité. La pièce est rendue sensible, forte et percutante à travers un jeu avéré et perceptible ; celui-ci, juste et authentique, est rehaussé par une interprétation aérée et transparente. Le jeu est accrocheur et mené d'un bout à l'autre avec une habileté scénique sincère. Cela renvoie à l'aptitude des comédiens à mettre en scène leur propre personnage. Car en effet le comédien est aussi un metteur en scène : il adopte son personnage, le dirige et l'adapte à l'espace scénique. Il apporte, outre celui du metteur en scène, son propre langage, son vocabulaire personnel et sa sensibilité du moment. Il l'imagine, le recréé. Les deux comédiens se sont illustrés par un jeu immédiat, performant et une interprétation qui démontre une recherche aussi bien subtile que personnelle dans la mise en scène. La mise en scène se voulait effectivement palpable et neuve, témoignant ainsi d'un langage scénique approprié aux besoins du jeu, classique et d'un réalisme saisissant. Il y avait, en outre, une recherche dans l'adaptation : il y a une réécriture du texte sans pour autant altérer l'esprit d'Antoine Tchekhov et l'essence même du texte original. Cette réécriture apparaît dans la mise en scène – et donc dans le jeu des comédiens. Amel Menaghad a mené un travail expérimental, puisqu'il est question d'une recherche d'une nouvelle approche du texte et d'une façon nouvelle de le mettre en espace. La mise en espace est réussie et le jeu est démonstratif et composé. C'est un jeu abouti.
Pour rappel, la pièce adaptée du texte d'Antoine Tchekhov ‘Le chant du cygne' par Amel Menaghad, est interprétée par Adila Bendimerad et Benouari Slimane, est mise en scène par Amel Menaghad. Cette production qui vient inaugurer la nouvelle saison théâtrale, s'inscrit dans le cadre de «Femmes créatives», une initiative pensée et menée par le Théâtre national en vue de donner aux femmes la possibilité de composer avec l'art des planches et mettre en scène des pièces.


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