Dans la tradition maghrébine, qui est aussi celle de l'islam, le saint ne réalise pas de miracles. Ceux-ci sont uniquement le fait des prophètes auxquels Dieu a permis de réaliser des choses extraordinaires, notamment pour convaincre les incrédules. C'est le cas du miracle de Moïse, confronté aux magiciens de Pharaon d'Egypte. Ceux-ci ont jeté leurs bâtons qui se sont transformés en serpent : «Nous lui dîmes : ‘'N'aie crainte, tu auras le dessus ! Jette ce que tu tiens dans ta main droite, (le bâton) avalera aussitôt leurs machinations, leurs machinations ne sont que des ruses de magiciens et le magicien n'emportera aucun succès !'' Les magiciens se jetèrent alors en prosternation et déclarèrent : ‘'Nous croyons au Seigneur de Aaron et de Moïse !'' (Pharaon) dit : ‘'Allez-vous donc croire (au Seigneur de Moïse) sans mon autorisation ? Il n'y a, en vérité, que votre grand maître qui vous a appris la magie. Nous allons vous couper les mains et les jambes en ordre croisé. Nous allons vous crucifier aux troncs des palmiers et vous saurez alors où se trouve le supplice le plus dur et le plus durable !'' Ils dirent : ‘'jamais nous ne te préférerons à ce qui nous est venu comme preuves et à Celui qui nous a créés. Fais donc ce qu'il te plaît, mais ton pouvoir se limite à la vie d'ici-bas. Nous avons cru en notre Seigneur pour qu'il nous pardonne nos fautes et la magie à laquelle tu nous as poussés, Dieu est meilleur et plus durable !''.» (Sourate 20, T'a Ha, v. 65-73).