Dénouement n Après dix jours de grève, les 5 000 travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels ( Snvi) ont décidé jeudi, à l'unanimité, de regagner leur poste de travail. La décision a été prise suite à la réunion ayant regroupé mercredi le syndicat des travailleurs de la SNVI et des membres du secrétariat national de l'Union générale des travailleurs algérien (UGTA), suivie par une assemblée générale du syndicat SNVI, jeudi matin, où les travailleurs ont voté à l'unanimité en faveur de la reprise dy travail. Les grévistes ont «arraché» des promesses relatives notamment à l'augmentation des salaires et à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a réaffirmé jeudi l'importance accordée par l'Etat à l'entreprise, rappelant les mesures prises ces derniers mois en sa faveur. Dans une déclaration en marge du lancement officiel des négociations entre le gouvernement, le syndicat, le patronat et les sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) sur les conventions sectorielles, M. Louh a affirmé que l'Etat poursuivra son soutien aux entreprises économiques publiques afin qu'elles réinvestissent avec force la scène économique. «L'Etat a accordé une grande importance à la SNVI dans le but de la réhabiliter», a-t-il indiqué, rappelant que la société a bénéficié, dans le cadre de l'opération d'assainissement, d'un effacement de ses dettes de près de 62 milliards de dinarts et d'un crédit d'investissement de 11 milliards de dinars. Des instructions ont été données aux différentes entreprises économiques pour qu'elles achètent les véhicules de la SNVI, a précisé le ministre, ajoutant que la demande sur les produits de la société a atteint près de 10 000 véhicules. Cette demande «permettra la création de 3 000 postes de travail dans cette société au cours des prochaines années, d'autant plus que son nouveau plan de charge lui permettra également de relancer son activité, d'améliorer sa santé financière et d'entrer dans la concurrence», a-t-il rassuré. Pour sa part, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a affirmé que «c'est le dialogue qui a permis de mettre fin à la grève des travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) à Rouiba». Interrogé sur la grève des travailleurs d'ArcelorMittal de Annaba (El-Hadjar), Sidi Saïd a indiqué que le dialogue a déjà débuté «de manière définitive et quotidienne» avec les représentants des travailleurs en vue de trouver des solutions à leurs revendications. Il a insisté sur l'importance de «la conjugaison de la volonté de tous», gouvernement, syndicats et travailleurs pour trouver des solutions aux problèmes liés aux relations de travail. Les salariés de l'usine sidérurgique ArcelorMittal de Annaba, en grève depuis mardi, avaient organisé une marche de protestation jeudi au complexe pour faire aboutir des revendications liées notamment à la réhabilitation de la cokerie. Louh : «La grève était une manœuvre» l Tout en remerciant les travailleurs de la SNVI pour leur décision de mettre fin à la grève, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a souligné que la grève était une manœuvre dont le but était de servir les intérêts de ceux qui souhaitent entraver l'activité de la société de manière à permettre la poursuite de l'importation des véhicules industriels.