Chréa l Une commune de moins de 10 000 habitants, tente de reprendre des couleurs grâce à des opérations de reboisement, de campagnes de nettoyage, des journées de sensibilisation à la protection de la nature. Une association, Les Amis de Chréa, a eu le privilège, hier, samedi, d'assister le Parc national de Chréa, un organisme étatique, dans la plantation de cèdres à partir des grains ramassés à une certaine période par les employés du Parc. Ainsi, sur une superficie de 6 ha, des milliers de grains ont été semés à la manière des campagnes de semailles pour le blé. Près d'un quintal de ces graines ont pu occuper les espaces réservés depuis près d'une année avec le tassement de la terre , à l'ardoise. Remblayés grâce au bulldozer l'année dernière, des terrains boisés verront le jour dans ce «haoudh» sis à 3 km du siège de la commune. C'est ainsi que la station de ski, le col de montagne et des occupations saines reviennent avec l'opération nettoyage de certaines clairières, de petits bois, de relais sous les arbres. «Il faut dire que nombre de familles et de groupes de jeunes oublient carrément de ramasser les détritus accumulés au fil des heures passées dans le lieu», affirme M. Khechna, le fervent défenseur de la nature. Très peu de choses ont été accomplies pour faire de Chréa un lieu rêvé, un endroit attirant pour des dizaines de milliers de visiteurs. L'auberge de jeunesse construite à la fin des années 30 a été détruite par un incendie, seuls un hôtel et un restaurant sont venus s'ajouter aux rares édifices existants et certains remarqueront que le Terminus, restaurant ouvert sur la place, perd du terrain et n'est plus que l'ombre de lui-même. Yacine Khechna tente de redonner de la vigueur à cette commune à travers son association et les opérations ponctuelles qui animent la placette. «Un jardin de délices dans un paysage féérique», telle est l'épitaphe transcrite par l'association de défense du site de Chréa.