Réaction n L'Algérie a été «extrêmement surprise» et «contrariée» par les mesures de contrôle prises contre ses ressortissants par les Etats-Unis et la France. «Nous sommes extrêmement surpris et contrariés par ces mesures», a déclaré le ministre lors de l'émission Questions d'actu de l'Entv, espérant que le message de l'Algérie transmis par voie diplomatique sera productif pour que cette page soit bientôt tournée. «Je voudrais dire à notre communauté à l'étranger, notamment celle établie aux Etats-Unis et en France, que les décisions prises par chacun des deux pays ne résultent pas de négociations avec l'Algérie et que ces mesures ont été prises sans consultation aucune de l'Algérie», a, par ailleurs, affirmé M. Medelci. «Nous n'avons jamais été consultés. Nous avons appris cela par voie de presse et nous avons réagi par voie diplomatique», a-t-il ajouté. «Nous veillerons à ce que notre pays puisse être considéré comme crédible, qui règle ses problèmes de sécurité mais qui n'a pas de leçons à recevoir», a insisté M. Medelci, qui a fait remarquer que, s'agissant de la sécurité aéroportuaire, l'Algérie a été toujours considérée comme un pays particulièrement performant et l'aéroport d'Alger comme un aéroport des plus sûrs au monde. Le ministre a fait savoir que l'Algérie attend de la France que son message diplomatique soit perçu et les responsabilités de ceux qui ont pris ce type de décisions établies et reconnues comme étant en contradiction avec la volonté de régler les problèmes et que ces dispositions étaient très inamicales envers un pays pourtant ami. «L'Algérie ne peut que contester les mesures prises par les Etats-Unis pour singulariser certains pays», a-t-il ajouté, affirmant que cette gestion «discriminatoire, qui concerne notre pays de surcroît, ne peut être acceptée par l'Algérie». «Nous sommes pour le dialogue et nous lui donnerons sa chance», a-t-il conclu à ce propos. Interrogé sur le Conseil consultatif de la communauté algérienne établie à l'étranger, le ministre a réitéré la grande importance qu'accordent les pouvoirs publics aux membres de cette communauté, affirmant que la création de ce Conseil va donner une «opportunité remarquable» aux membres de la communauté de s'exprimer et d'apporter des solutions à leurs problèmes et contribuer ainsi au développement du pays. Au sujet de l'Union du Maghreb arabe (UMA), M. Medelci a rappelé que lors de la dernière réunion de Tripoli, qui a regroupé les ministres des Affaires étrangères des pays de l'UMA, et à la demande de l'Algérie, l'idée de créer une communauté économique maghrébine est en train de faire son chemin. «Les pays de l'UMA se sont également mis d'accord, lors de cette réunion, sur la mise en place prochaine d'une banque maghrébine de l'investissement et du commerce extérieur», a-t-il poursuivi.