L'Algérie est «extrême-ment surprise et «contrariée» par les mesures de contrôle prises contre ses ressortissants par les Etats-Unis et la France, a affirmé Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères sur la chaîne de télévision nationale. Intervenant lors de l'émission «Questions d'actu», le ministre est revenu sur la polémique autour de la liste des 14 pays à risque -que la France et les Etats- Unis- ont rendue publique au lendemain de l'attentat avorté du vol Detroit, et sur laquelle figure notre pays. «Je suis extrêmement surpris et contrarié». Le ministre a profité de l'occasion pour donner quelques détails: «je voudrais dire à notre communauté à l'étranger, notamment celles établie aux Etats-Unis et en France, que les décisions prises par chacun des deux pays -ne résultent- pas de négociations avec l'Algérie». Et d'ajouter: « ces mesures ont été prises sans consultation aucune de l'Algérie » a-t-il expliqué. En effet, rappelons que par cette décision discriminatoire, l'Algérie est classée au même niveau de risque que des pays comme l'Afghanistan ou le Yémen. Tout en faisant remarquer que l'Algérie a toujours été considérée comme un pays particulièrement performant, l'aéroport d'Alger comme un aéroport parmi les plus sûrs au monde, le ministre renchérit : «Nous veillerons à ce que notre pays puisse être considéré comme crédible, qui règle ses problèmes de sécurité, mais qui n'a pas de leçons à recevoir » a-t-il indiqué. Revenant en profondeur sur ce sujet, qui a par ailleurs a soulevé un tollé auprès de la société civile algérienne, le ministre a fait savoir que «cette gestion discriminatoire, des USA qui concerne notre pays de surcroît, ne peut être acceptée par l'Algérie». Il a indiqué que l'Algérie «ne peut que contester les mesures prises par les Etats-Unis pour singulariser certains pays», a-t-il ajouté. En ce qui concerne la France, selon Mdelci, l'Algérie trouve ces dispositions «très inamicales envers -un pays pourtant ami-». Elle attend de la France que son message diplomatique «soit perçu».