Les mythes constituent l'un des principaux référents du roman ‘L'Amante' de l'écrivain et universitaire Rachid Mokhtari qui a animé une rencontre littéraire samedi soir à la librairie Chihab (Alger), éditrice de ce livre. «Il y a une partie très importante du mythe dans mes romans et particulièrement dans L'Amante», a indiqué l'auteur, précisant que le roman «échappe à l'événementiel par les mythes et c'est grâce eux qu'il transcende l'événement.» «Le mythe, qui n'est pas seulement une littérature orale mais une vision du monde, transcende aussi les particularités régionales et linguistiques. Les personnages qui se nourrissent des mythes dépassent leur propre identité», a relevé le conférencier qui considère qu'«il y a une part de soi dans le mythe». «Le mythe, qui peut revêtir plusieurs formes, participe à la mémoire, tout en contribuant à la naissance du roman moderne», selon l'universitaire. «J'ai accordé plus d'importance à l'aspect esthétique, c'est-à-dire à la mise en forme, car je considère que dans le roman l'histoire compte moins que la forme», a affirmé l'écrivain, dont l'œuvre comporte des passages poétiques et des passages narratifs. «Mais ce que j'ai surtout introduit, ce sont les voix. Il y en a quatre et chacune a un ‘'Je'' et raconte à sa manière les événements qu'elle vit, qu'elle sent et qu'elle transmet également», a indiqué Rachid Mokhtari, précisant, par ailleurs, que les lieux évoqués sont «imaginaires, intimes, même s'ils ont parfois des ressemblances avec des lieux géographiques réels».