Poids n L'ambassadeur d'Espagne, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, estime que l'Algérie est un allié stratégique sur tous les plans. Le rôle de l'Algérie, selon lui, ne peut pas se limiter à la seule logique politique mais il est aussi économique à tous les niveaux, à savoir : régional, continental et mondial. «L'Algérie est un partenaire privilégié de l'Union européenne dans la région du Maghreb arabe, dans l'espace méditerranéen, dans la zone Afrique et au Proche-Orient», a déclaré hier M. Gabriel Busquets, ambassadeur d'Espagne en Algérie. Intervenant lors d'une conférence débat organisée par le centre de presse El Moudjahid sur les priorités de la présidence de l'Espagne de l'Union européenne, le diplomate espagnol a affirmé que «L'UE veut accompagner l'Algérie dans sa transition en poursuivant le dialogue politique.» Il a également précisé que son pays profitera de cette présidence pour inciter les pays membres de UE à «consolider le partenariat énergétique et développer la coopération, notamment en matière d'infrastructures énergétiques et de commerce.» A propos de la coopération énergétique, M. Busquets a rappelé que l'Algérie reste le partenaire privilégié et incontournable du fait qu'elle assure 1,8% des importations de l'Union, se positionnant ainsi en 3e fournisseur de l'Europe en gaz avec 19% des approvisionnements. Toutefois, d'autres domaines de coopération sont aussi importants, à savoir l'immigration clandestine et la lutte contre le terrorisme, selon le diplomate, pour qui l'objectif attendu est de «voir les pays membres de UE adopter une politique commune de renforcement du contrôle des frontières extérieures et mettre à profit la coopération avec nos voisins, notamment l'Algérie.». Abordant les relations entre l'Algérie et l'Espagne, il a souligné :«Nous sommes le 1er investisseur européen en Algérie en dehors des hydrocarbures et le second si l'on inclu le domaine énergétique». Evoquant d'autres aspects de la coopération, il a notamment cité les accords existant dans le domaine de la facilitation de la circulation des personnes et la lutte contre l'immigration illégale. M. Busquets a relevé que parmi les 4 à 5 millions d'étrangers établis en Espagne, 55 000 sont des algériens, soit 1%, ce qui ne représente pas grand-chose à ses yeux, d'où l'idée de redynamiser la libre circulation des personnes. «Les deux gouvernements sont en train de discuter de la mise en place des moyens qui permettent la facilitation de l'octroi de visa, lequel visa ne doit pas être un moyen de séjour illégal», a expliqué le diplomate.