Résumé de la 150e partie n La clinique continue à être arrosée de cailloux. Les pensionnaires sont excédés, mais en dépit de tous les efforts, on ne retrouve pas les responsables. A partir du 1er septembre 1963, les jets de pierres cessent brusquement. Mais d'autres phénomènes les suivent. Les malades sont réveillés la nuit par des bruits sourds. le personnel de garde tente, en vain, d'en déterminer l'origine. «Nous avons fouillé toutes les chambres, explique-t-on au docteur Cuénot, mais il n'y avait personne à qui attribuer ces bruits !» Un autre phénomène tout aussi inquiétant : les portes des chambres s'ouvrent brusquement, comme si quelqu'un les poussait, mais on n'y voit entrer personnes. «installez des verrous dans toutes les chambres !», ordonne le docteur Cuénot. Toutes les chambres reçoivent des verrous et on les ferme la nuit venue. Mais les portes s'ouvrent quand même. Les patients et le personnel prennent peur. — la clinique est hantée ! On parle de fantômes de malades morts dans cet établissement, on parle encore de Jacqueline M., qui, elle aussi, entend des bruits et voit sa porte s'ouvrir. — c'est elle ! sa présence excite les fantômes ! Certains croient aussi qu'elle est l'agent inconscient de ces manifestations. Des voix s'élèvent pour exiger son renvoi. — elle doit partir ! Mais le docteur Cuénot refuse de renvoyer la jeune fille : on ne l'a jamais prise en flagrant délit. Le professeur Tocquet, qui a enquêté à la clinique, conclut au caractère paranormal des phénomènes qui s'y sont produits. Voici quelques extraits de son rapport. «Au cours de la première nuit que j'ai passée à la clinique, à 4h du matin exactement, quatre coups, relativement violents, furent frappés à la porte de ma chambre. Au troisième coup, je me levais et j'ouvris brusquement la porte qui donnait sur un couloir parfaitement éclairé par des lampes électriques. Personne ne s'y trouvait. C'est alors que retentit le quatrième coup, comme s'il avait été produit par un coup de poing invisible, cependant que j'entendais vibrer la porte que je tenais de la main gauche. Il est à remarquer que tous les jours, je me réveille entre 3h 30 et 4h du matin. C'est, en effet, à partir de ce moment-là que je procède mentalement à l'examen des travaux que je dois effectuer dans la journée. Deux ou trois minutes après avoir entendu le quatrième coup, je passais rapidement un vêtement et allais frapper à la porte de Mlle Jacqueline M. Elle ne me répondit qu'au bout de quelques minutes, et quand elle ouvrit la porte, elle semblait visiblement sortir d'un sommeil profond. En définitive, et c'est ce que j'ai écrit dans le compte-rendu des interrogatoires, je crois qu'il est difficile d'expliquer la plupart des jets de pierres par la mise en jeu de facteurs normaux et j'espère que les quatre coups frappés à la porte de ma chambre étaient d'origine paranormale.» Le mystère n'a jamais pu être éclairci. En 1969, une ancienne pensionnaire de la clinique a fait publier une photo qu'elle aurait prise au moment d'un jet de pierre. Elle a lancé de la farine sur les pierres et elle a pu ainsi photographier une forme. Mais ce cliché est certainement une supercherie. (à suivre...)