Résumé de la 1re partie n L'infirmière ne voulait pas croire que Witt avait reçu des cailloux. Pour elle, ce n'était qu'une plaisanterie.. Ces événements bizarres sont signalés au docteur Millardeau : — Qu'est-ce que c'est que cette histoire de cailloux ? Ce sont peut-être des oiseaux qui grattent les tuiles du toit pour y chercher des insectes... — Nous avons remarqué, docteur, que la personne qui reçoit le plus de cailloux, c'est Béatrice. Béatrice est une malade traitée pour des troubles affectifs. Elle est jolie, charmante, elle marche normalement. Mais une enfance malheureuse en a fait un être qui ne possède aucune confiance en soi. Voilà dix ans qu'elle est mariée et elle se désespère car elle n'a pas donné d'enfant au mari qu'elle adore. Le docteur Millardeau la convoque et lui fait les gros yeux. Il essaie de lui faire avouer qu'elle se livre à une farce somme toute innocente. Mais Béatrice nie toute responsabilité dans les chutes de cailloux : — Docteur, je vous assure que je n'y suis pour rien. C'est vrai, les cailloux semblent me poursuivre. J'ai pensé qu'il s'agissait d'un infirmier qui voulait me faire des niches. Mais je n'ai jamais vu personne. Même quand les cailloux me frappent dans les couloirs de la clinique ou dans ma chambre... Le 31 juillet 1964, Béatrice, remise de ses complexes, quitte définitivement la clinique des Pins d'or. Mais le mystérieux farceur invisible continue à bombarder les autres malades. ! Béatrice est immédiatement remplacée par une autre jeune femme : Charlotte Vasertan, elle aussi charmante et juvénile. Et c'est désormais Charlotte qui semble la cible préférée du «lanceur de cailloux». Surtout quand elle se trouve à l'extérieur du bâtiment. On remarque un détail : si des cailloux, de plus en plus nombreux et de plus en plus volumineux, viennent atterrir sur le lit d'autres malades, c'est régulier : Charlotte apparaît dans les dix minutes qui suivent... Le docteur Millardeau convoque Charlotte et lui tient à peu près le même langage qu'à Béatrice. Mais Charlotte reste très évasive : — Je ne comprends pas... Oui, c'est un peu agaçant, ce lanceur de cailloux. Ce qui est plus agaçant encore, c'est que tout cela reste complètement illogique. Le docteur Millardeau a demandé au personnel et aux malades de rassembler un maximum de détails concernant les «jets de pierres». Et ces détails sont on ne peut plus troublants : les bombardements sont devenus si intenses qu'il faut rentrer précipitamment les chaises roulantes des malades qui semblent visés. — Docteur, c'est invraisemblable. Cette fois-ci, les cailloux semblaient être jetés depuis les nouvelles chambres du bâtiment vide. On s'est précipité pour surprendre le coupable. Or, les chambres étaient toutes fermées à clef... Et aucune fenêtre n'était ouverte. Même que certaines étaient bloquées par la peinture fraîche... Le docteur Millardeau est de plus en plus perplexe. D'autant qu'il faut bien admettre que personne n'a été blessé, ce qui est surprenant étant donné la taille des projectiles. En plus, certains malades bombardés se trouvaient dans des angles morts complètement hors d'atteinte d'un tireur, même le plus habile. Il se demande un moment si on n'essaie pas de faire baisser la valeur de sa clinique. Il craint surtout qu'un de ses malades ne finisse par être blessé par un caillou volant. Il n'y a plus lieu de tergiverser : il ne lui reste plus qu'à aller porter plainte à la gendarmerie. Le brigadier qui reçoit sa plainte, ouvre de grands yeux plus qu'étonnés. Il faut toute la persuasion du docteur, honorablement connu depuis longtemps, pour qu'on accepte d'envoyer sur place une petite équipe d'enquêteurs... Il en ressort que Charlotte semble être le noyau «magnétique» de ces chutes de pierres. A nouveau, elle nie absolument en être responsable. (à suivre...)