Les scanners corporels, installés dans deux aéroports britanniques (Heathrow et Manchester début février) après la tentative d'attentat dans un avion Amsterdam -Detroit, pourraient enfreindre la législation sur la protection des droits de l'Homme, a estimé ce matin la commission pour l'égalité et les droits de l'Homme. Dans une lettre adressée au gouvernement, cet organisme public a relevé que les scanners corporels pourraient empiéter sur le droit à l'intimité. Les scanners corporels produisent une image très détaillée, jugée trop intrusive par nombre d'associations. «Les politiques de sécurité nationale ont pour objectif de protéger nos existences et nos libertés, mais ce serait une défaite ultime si cette protection devait détruire nos autres libertés». La commission a exprimé de «sérieux doutes» sur la légalité d'une telle généralisation. «Sans précautions appropriées, de telles mesures pourraient finir par être appliquées d'une façon qui pourrait être discriminatoire envers des groupes vulnérables ou nuire aux bonnes relations entre communautés», a-t-elle expliqué. La sélection pourrait se faire en fonction «des vêtements religieux, de la destination, de la nationalité ou de l'origine, ce qui pourrait être illégal (...) et être discriminatoire».