Risques n Toutes les études qui ont été menées, ces dernières années, ont révélé qu'Alger est une zone hautement sismique. A défaut de changer de capitale, certains préconisent la mise en place dans notre pays d'une capitale économique à même d'atténuer la pression sur Alger où se concentre la quasi-totalité des activités. Ceci constitue, il est clair, une forme de décentralisation. Des pays ont concrétisé l'idée et le résultat a été plus que satisfaisant. L'exemple du Maroc est, à ce titre, édifiant. En optant pour Rabat comme capitale politique et administrative, le royaume chérifien a désengorgé Casablanca, la plus grande ville du pays qui est devenue la capitale économique. Pour revenir à notre pays, toutes les études qui ont été menées, ces dernières années, ont révélé qu'Alger est une zone hautement sismique. D'où la recommandation de délocaliser dans la mesure du possible les institutions et les entreprises vers d'autres wilayas moins exposées à ce risque. C'est à partir de là que l'idée de se doter d'une nouvelle capitale a germé. Le choix des spécialistes en aménagement du territoire s'est ainsi vite porté sur Boughezoul, dans la wilaya de Médéa. Néanmoins, les autorités n'ont pas tardé à mettre fin au débat en démentant l'existence d'un quelconque projet de création d'une nouvelle capitale. «La capitale connaît, certes, des problèmes mais il n'y a aucun projet d'en changer. Alger est la capitale et il n'y a pas de capitale alternative», a déclaré à ce propos l'ex-ministre délégué chargé de la Ville, Abderrachid Boukerzaza, sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale en février 2006. Qu'à cela ne tienne, les experts continuent à défendre l'idée. «Pourquoi ne pas réfléchir à la construction d'une nouvelle capitale ? Bien des pays l'ont fait à l'instar des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil et du Nigeria, alors pourquoi pas nous ?», s'est ainsi interrogé le président du Collège national des experts architectes (Cnea), Abdelhamid Boudaoud, dans une déclaration à la presse en marge d'un séminaire maghrébin organisé en mars 2006 à l'hôtel Hilton, à Alger, sous le thème «L'avenir des villes nouvelles et leur impact : mythe ou réalité». Le gouvernement finira-t-il par céder et accepter de créer une capitale alternative ? Une chose est certaine en tout cas : Alger est de plus en plus saturée. Un jour ou l'autre, il faudra lui trouver une «remplaçante». C'est pourquoi la réflexion doit être engagée dès à présent. La régionalisation fait peur n Faut-il procéder à la mise en place d'un nouveau découpage administratif prenant en considération les spécificités de chaque région ? Faut-il doter les régions d'une certaine autonomie de sorte à leur permettre de servir au mieux le citoyen ? Si d'aucuns pensent qu'il est urgent pour notre pays de recourir à la décentralisation, rares sont ceux qui se prononcent pour la régionalisation en tant que mode de gestion. Ce concept est perçu comme un facteur de division chez nous.