Résumé de la 12e partie n Pour récompenser le jeune étranger, le roi le nomme précepteur de ses enfants suscitant ainsi la jalousie de son Premier ministre... Mais le ministre, qui veut la perte du jeune homme, se met à comploter contre lui. Il ne cessera pas de le faire, tant qu'il ne l'aura pas déprécié aux yeux du roi. Un jour, il l'invite chez lui. — Je voudrai, à mon tour, te récompenser de ton savoir ! Il lui fait préparer un repas somptueux, mais auquel il a mis une grande quantité d'ail. Le jeune homme mange à satiété mais son haleine empeste l'atmosphère. Or, juste après ce repas, il doit voir le roi pour lui faire son courrier. — Je dois partir, maintenant, le roi m'attend ! Mais le ministre l'arrête. — Malheureux, tu ne vas pas te présenter ainsi devant le roi ! — Pourquoi ? demande le jeune homme. — Parce que tu empestes l'ail. Et le roi déteste cette odeur ! — Je ne pouvais pas savoir ! — Ecoute mon conseil, quand tu verras le roi et quand tu lui donneras l'accolade, ne l'embrasse pas sur l'épaule mais sur la nuque ! — Tu crois qu'il ne sera pas choqué ? — Non, non, c'est dans l'usage, quand on a consommé de l'ail ! Le jeune homme s'en va. A peine entré dans le cabinet du roi, celui-ci vient vers lui, souriant. — Je t'attendais ! Le jeune homme s'approche pour lui donner l'accolade, mais au lieu de l'embrasser sur l'épaule, il l'embrasse sur la nuque. Le roi est surpris, mais ne dit rien. Il est bien décidé à punir ce jeune homme impudent, mais il voudrait bien comprendre sa réaction. Il fait venir le Premier ministre. — J'ai besoin de tes conseils. Il lui raconte l'histoire. — Peux-tu m'expliquer le comportement de ce jeune homme ? Le ministre fait semblant d'hésiter. — Quoi, tu sais quelque chose, et tu ne veux pas parler ! — Je ne voudrais pas que tu lui fasses du mal ! — Je t'ordonne de parler ! Le ministre baisse les yeux. — Voilà… Le jeune homme m'a avoué qu'en te donnant l'accolade, il est gêné par ton haleine… Il dit que tu empestes ! Le roi est furieux. — Ainsi, il me rend le mal pour le bien, mais je saurai le châtier ! Le ministre cache mal sa joie. — Que faudra-t-il faire, ô majesté ? — Je vais m'en occuper ! Et il s'en va, fulminant de colère… (à suivre ...)