Résumé de la 51e partien Pour son art de l'écriture et sa sagacité, le jeune homme est promu secrétaire général du roi et précepteur de ses enfants. Mais le ministre, qui veut se débarrasser du jeune homme, se met à comploter contre lui. Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour le déprécier aux yeux du roi. Un jour, il l'invite chez lui. — Je voudrais, à mon tour, te récompenser de ton savoir ! Il lui fait préparer un repas somptueux, mais dans lequel il a mis une grande quantité d'ail. Le jeune homme mange à satiété, mais son haleine empeste l'atmosphère. Or, juste après ce repas, il doit voir le roi pour lui faire son courrier. — Je dois partir, maintenant, le roi m'attend ! Mais le ministre l'arrête. — Malheureux, tu ne vas pas te présenter ainsi devant le roi ! — Pourquoi ? demande le jeune homme. — Parce que tu empestes l'ail. Et le roi déteste cette odeur ! — Je ne pouvais pas savoir ! — Ecoute mon conseil, quand tu verras le roi et quand tu lui donneras l'accolade, ne l'embrasse pas au visage mais sur la nuque ! — Tu crois qu'il ne sera pas choqué ? — Non, non, c'est dans l'usage, quand on a consommé de l'ail ! Le jeune homme s'en va. A peine entré dans le cabinet du roi, celui-ci vient vers lui, en souriant. — Je t'attendais ! Le jeune homme s'approche pour lui donner l'accolade, et l'embrasse sur la nuque. Le roi est surpris, mais ne dit rien. Il est bien décidé à punir ce jeune homme impudent, mais il voudrait bien comprendre sa réaction. Il fait venir le premier ministre. — J'ai besoin de tes conseils. Il lui raconte l'histoire. — Peux-tu m'expliquer le comportement de ce jeune homme ? Le ministre fait semblant d'hésiter. — Quoi, tu sais quelque chose, et tu ne veux pas parler ! — Je ne voudrais pas que tu lui fasses de mal ! — Je t'ordonne de parler ! Le ministre baisse les yeux. — Voilà… Le jeune homme m'a avoué qu'en te donnant l'accolade, il est gêné par ton haleine… Il dit que tu pues ! Le roi est furieux. — Ainsi, il me rend un mal pour un bien, mais je saurai le châtier ! Le ministre cache mal sa joie. — Que faudra-t-il faire, ô majesté ? — Je vais m'en occuper ! Et il s'en va, fulminant de colère (à suivre...)