Résumé de la 13e partie n Le ministre, jaloux du jeune étranger qui a acquis de l'ascendant, complote contre lui, il parvient à le dénigrer aux yeux du roi. Le roi a décidé de faire exécuter le jeune homme mais il ne veut pas le faire au palais, pour que ses fils, qui aiment leur précepteur, ne soient choqués. Alors, il décide de faire exécuter la sentence par un de ses gouverneurs. Il écrit une lettre codée, au cas où le jeune homme la lirait : «Coupe une pomme pour le porteur de ce message.» Or, le gouverneur est au courant du code : le message signifie qu'il faut couper la tête au porteur du message. Il fait appeler le jeune homme et lui remet la lettre. — Va la porter à tel gouverneur ! En même temps, il charge le ministre de le suivre, pour voir s'il se rendra au lieu indiqué. Le voyage est long, mais le secrétaire général du roi ne peut refuser la mission qui lui est confiée. Il prend le message et selle un cheval. Il chevauche longuement, ignorant que le ministre le suit. En passant par un village, le jeune homme rencontre de joyeux jeunes hommes qui conduisent une mariée à son domicile conjugal. — Hé ! toi, là bas, viens te joindre à nous ! — J'ai une mission à remplir ! — Ta mission pourra attendre ! C'est alors que le jeune homme se rappelle le deuxième conseil du vieux sage : «Ne change pas les jouissances de ce monde, avec ses peines !» Alors, il se joint à la fête. Cependant le ministre arrive et s'étonne de voir le jeune homme à la fête. Il commence aussi à se demander ce que contient la lettre du roi. Comme la curiosité le ronge, il finit par aller au devant du jeune homme. — Je me repose des peines du voyage, mais je vais repartir et porter la lettre du roi à son destinataire ! — Montre moi cette lettre ; dit le ministre. Il l'ouvre et lit cette phrase énigmatique : «Coupe une pomme pour le porteur de ce message !» Il se met à douter de la sincérité du roi qui a promis de châtier le jeune homme. Et si c'est une récompense qu'il lui destine ? — Va, retourne au palais, moi je porterai le message ! Le jeune homme, content d'être débarrassé d'un fardeau, accepte. Le ministre arrive chez le gouverneur et lui remet la lettre. Il va sûrement recevoir la récompense promise. Mais le gouverneur ordonne à ses soldats de se saisir de lui. On le ligote et on lui coupe la tête ! Le jeune homme arrive au palais. Le roi est étonné de le voir revenir. Il l'appelle et lui avoue qu'il l'avait envoyé à la mort ! Alors, il demande au jeune homme de lui raconter toute l'histoire. Le jeune homme s'exécute. — Ce n'est que justice, dit le roi, le méchant est puni ! Et il se rappelle ses propos : «Bonjour, ô majesté, café et lait pour tout le monde, le salut soit sur le Prophète bien-aimé, qui creuse pour son frère une tombe s'y précipite.» (à suivre...)