L'utilisation de «drogues du viol» pour commettre des crimes sexuels et l'abus de médicaments sur ordonnance sont en forte progression. L'agence onusienne OICS dénonce aussi la multiplication des pharmacies illégales en ligne. L'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) met en garde contre la propagation du phénomène appelé «drogues du viol», qui consiste à administrer à leur insu des substances à leurs victimes pour affaiblir leur résistance. «Le phénomène des «drogues du viol» évolue rapidement, tandis que les agresseurs tentent de contourner les contrôles plus stricts en utilisant des substances qui ne sont pas concernées par les conventions internationales relatives au contrôle des drogues». Si les agressions sexuelles après utilisation du Rohypnol sont devenues rares, selon l'OICS, l'utilisation plus fréquente d'autres substances psychotropes, qui ne sont pas placées sous contrôle international, constitue «une menace grave». L'abus de médicaments sur ordonnance, incluant la morphine, la codéine et la méthadone, s'est également étendu ces dernières années à tel point que, comme aux Etats-Unis, «plus de gens consomment ces drogues plutôt que l'héroïne, la cocaïne et l'ecstasy réunies». L'OICS a également appelé à agir contre la multiplication des cyberpharmacies et des centrales d'achat de médicaments par Internet, opérant surtout à partir de l'Inde, afin de bloquer les circuits de distribution illicites.